Paris avec les moyens du bord

Par Rugbyrama
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Décimé par les blessures, le Stade français s'est encore appuyé ce week-end en Coupe d'Europe sur deux éléments dont il a le secret pour s'imposer: ses jeunes et son courage.

C'est presque un problème de riche. Le Stade français, comme tous les grands clubs, pâtit souvent de l'absence de ses internationaux. En cette année post-Coupe du monde, c'est encore plus vrai surtout quand il faut reprendre le championnat une semaine seulement après la fin de la compétition. A cela, il faut ajouter les blessures éventuelles, jamais pratiques en début de saison. Et voilà comment le club parisien s'est retrouvé à disputer son premier match de Coupe d'Europe ce week-end avec 17 joueurs sur le flanc et un - pas le moins bon - revenu il y a deux jours à peine, Juan Martin Hernandez.

Malgré cela, le Stade français a bricolé une équipe capable de battre les Harlequins avec le bonus une semaine seulement après sa déculottée à Toulouse. "Jusqu'à l'échauffement, on n'était pas sûr de la composition", avouait Fabrice Landreau après le match. Les entraîneurs parisiens ont même dû aligner un David Skrela fiévreux à l'ouverture. "Je n'avais plus aucun joueur disponible pour cette Coupe d'Europe , lance Fabien Galthié. On a exploité nos possibilités au maximum et on a été très lucide par rapport à notre potentiel".

"Les jeunes se sont dépecés"

Les Parisiens ont donc fait avec les moyens du bord. D'abord un courage et une solidarité de tous les instants en défense. C'est un peu la marque de fabrique de cette équipe qui, comme le roseau dans la fable de La Fontaine, plie souvent mais ne rompt pas. "Les gars ont fait preuve d'un véritable esprit de corps, explique Fabrice Landreau. Les joueurs ont vraiment été courageux et ils ont montré beaucoup d'envie à défendre ensemble" . "On a eu pas mal de soucis dans la semaine mais on est un groupe consistant, formé par de bons mecs", ajoute Brian Liebenberg.

Comme souvent, Fabien Galthié a dû aussi faire appel aux jeunes pour compléter son banc. Terry Bouhraoua, Laurent Simutoga et Loïc Charlon - ces deux derniers faisant leur première apparition sur une feuille de match - ont parfaitement tenu leur rôle, tout comme Damien Weber, titulaire. "Les jeunes ont fait un bon match et ce n'est pas facile en Coupe d'Europe avec la pression", avance Liebenberg. "Ils se sont dépecés pour l'équipe , poursuit Landreau. Comme les tauliers". Au Stade français, dans la galère, tout le monde pousse dans le même sens. Et ça paie.

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