Les Wasps dans le dur

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Battus lors des deux premières journées de Premiership, les Wasps ne sont pas au mieux en ce début de saison. Orphelins de Lawrence Dallaglio, minés par les blessures, les Londoniens ne sont que l'ombre de l'équipe sacrée au printemps dernier.

Deux matchs, deux défaites, un petit point et une place de relégable. Les Wasps sont franchement là où on ne les attendait pas en ce début de saison. Pas vraiment à leur place. Encore que... Sur ces deux rencontres, perdues chez les London Irish et surtout à domicile contre Worcester, la faiblesse de leur jeu ne leur permettait guère d'espérer autre chose. "C'est inquiétant. On voulait commencer fort et cela n'a pas été le cas. C'est inacceptable, peste Ian McGeechan, le manager écossais des Wasps. Nous avons été naïfs. Nous commettons trop d'erreurs. "

Il faut remonter à 2004 pour trouver trace d'une entame de saison aussi calamiteuse du club londonien. Pour ne rien arranger, l'infirmerie affiche complet. Contre Worcester, trois joueurs majeurs, le talonneur Raphael Ibanez, le deuxième ligne Simon Shaw, et le pilier Phil Vickery, ont été blessés, alors que Serge Betsen, convalescent, n'a toujours pas fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs. Quant au prodige Danny Cipriani, victime d'une fracture de la cheville au mois de mai, il a repris la course mais ne pourra être opérationnel avant la fin octobre. Les Wasps font donc le dos rond.

"Réagir en équipe"

Le champion en titre a aussi dû gérer le départ à la retraite de sa figure emblématique, Lawrence Dallaglio. Sans lui, il manque une âme à ce groupe. "Il a laissé un vide béant. Ce serait stupide de le nier", admet Tom Rees, le flanker de l'équipe d'Angleterre, dans les colonnes du Daily Telegraph. Mais il veut croire que l'équipe passera rapidement le cap. "La saison dernière, reprend Rees, quand il était blessé, nous avons réussi à gagner sans lui. Nous sommes donc capables de le faire à nouveau. C'est plus dans la vie du groupe que sa présence et son charisme nous font défaut." Dans la difficulté, les Wasps ont manqué de leadership lors des deux premières journées. "Certains doivent reconsidérer leur rôle, moi le premier", juge Rees.

Il n'y a toutefois pas le feu. La saison dernière, alors que la Premiership avait commencé en pleine Coupe du monde, les Wasps avaient débuté par trois défaites et un nul en quatre matchs, ce qui ne les avait pas empêchés de devenir champions huit mois plus tard. "La pire des choses que nous pouvons faire en ce moment, c'est de paniquer, reprend Tom Rees. Mais nous devons nous reprendre, réagir en véritable équipe, faire preuve de solidarité." Ils vont en avoir besoin, avec deux déplacements à venir, à Northampton et Leciester. Sans oublier la Coupe d'Europe, qui se profile dans un mois à peine. S'ils ne veulent pas vivre un automne très agité, les Londoniens vont devoir changer de braquet. Et vite.

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