Le Stade français est tout proche de sauver sa saison

Les compteurs sont - presque - à zéro. Défaits d’un petit point le weekend dernier à l’Adams Park, les Parisiens n’auront pas à calculer ce samedi à l’occasion du match retour. Sauf, peut-être, en cas d’égalité parfaite à l’issue de cette double confrontation. Après la mésaventure de Montpellier en championnat face à Castres, on a souhaité mettre les choses au clair dans les couloirs de Jean Bouin. "Le règlement en cas de prolongation ? Bien sûr que je le connais, j’ai été arbitre !", plaisante Djibril Camara. En réalité, c’est Alain Elias, le manager emblématique du club, qui a réuni les joueurs pour leur rappeler une bonne fois pour toutes les différents points de règlement.

Peu de chance cependant qu’on assiste à un tel scénario. Pour tout dire, on n’imagine pas vraiment de jouer les prolongations côté stadiste. On n’envisage encore moins la défaite. L’analyse de la défaite au match aller, où le Stade français a pourtant dominé un adversaire qui semblait largement à sa portée, a été minutieuse. "On a pu passé un peu de temps à la vidéo. C’est un match très bizarre quand on le revoit. On doit le gagner, mais on peut aussi prendre plus cher", constate Jeff Dubois à propos de la rencontre de samedi dernier en Angleterre. Ses joueurs doivent-ils "tout lâcher" à l’occasion de l’ultime match de la saison, comme l’aimerait Jules Plisson ? Son entraîneur préfère nuancer. "D’abord, il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs que la semaine dernière. Tout lâcher, je ne sais pas, en tout cas je ne pense pas qu’il faille gérer ce match. C’est une équipe anglaise, qui joue de la même façon, à domicile comme à l’extérieur".

"Que la fête soit belle pour ce dernier match à Jean Bouin"

Le Stade français pourra compter sur plusieurs retours, et notamment celui de son capitaine Sergio Parisse. Une bonne chose, quand on connaît la qualité du numéro huit de la Squadra Azzura, qui aura à cœur d’apporter des solutions à ses partenaires, face à la belle troisième ligne des Londoniens. Lui fait partie de ceux qui ont connu le club en H Cup. Ses jeunes partenaires n’ont pas eu cette chance. C’est le cas d’Hugo Bonneval, habitué au Challenge européen depuis ses débuts professionnels. Une chose est sûre, l’arrière parisien aimerait bien goûter à la "grande" Coupe d’Europe. "Le jeudi soir quand on va jouer au Portugal et qu’on voit les grosses affiches européennes du weekend, c’est sûr que ça donne envie".

Opposés à une équipe accrocheuse et physique, les joueurs parisiens tenteront de montrer la voie à leurs homologues toulonnais. Pour espérer les rejoindre la saison prochaine, et faire partie des vingt équipes engagées dans une Coupe d’Europe nouvelle formule, qui s’annonce aussi intense que disputée. "On a envie de jouer cette H Cup, et on aimerait que la fête soit belle pour ce dernier match, pour ce barrage à Jean Bouin", rappelle Bonneval. Un barrage qui, tout comme la compétition à laquelle il permet d’accéder, n’est pas encore homologué. Le jeune international préfère s’en amuser. "Je ne suis pas au courant. Mais faut pas le refaire au mois d’août, c’est hors de question !"