Tous ces chiffres qui font mal à la tête de Clermont

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  • Quatrième revers en autant de finales européennes pour Benjamin Kayser
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Treize finales perdues par l'ASM entre l'Europe et le championnat, 38% de victoires dans les chocs franco-français... Les stats dont Clermont se serait passé.

Comme un air de déjà-vu et surtout un sentiment écrasant qu’une certaine fatalité plane au-dessus des têtes clermontoises. Samedi, Twickenham, le temple du rugby, a été une nouvelle fois le théâtre de la désillusion auvergnate. La faute bien sûr à une équipe toulonnaise rôdée aux grandes échéances. On ne pourra également pas passer sous silence la prestation des hommes de Franck Azéma, bien éloignée de leurs standards habituels. C'est la dure loi du sport. Il fallait un gagnant et un perdant, malheureusement on est le perdant, c'est sûr que ça fait mal mais on est tombé face à une grosse équipe, glissait Morgan Parra dans les travées de Twickenham.

Matt Giteau a su être décisif dans les moments chauds pour Toulon comme ici en finale de Champions Cup - mai 2015
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Gibbes et Troch n'y ont rien changé

Cette saison, les Auvergnats nous avaient habitués à former une véritable muraille en défense (89% de plaquages réussis). Samedi, la barre est descendue à 78%, plus qu’un simple détail dans ce genre de rencontres. Les dix-sept ballons perdus par l’ASMCA ont été autant de munitions rendues aux Varois. Le constat de Damien Chouly est amer : Dès qu'on a eu le ballon on leur a rendu. On a manqué l'occasion d'imposer notre jeu, eux ont su le faire. Brock James, le meilleur marqueur de l’histoire de Clermont en Coupe d’Europe (344 pts) a été contraint de déposer les armes à quelques minutes du coup d’envoi. Quant au serial marqueur Napolioni Nalaga (25 essais dans la compétition), il est resté muet.

Avec leur revers de samedi, les Asémites ont rejoint le cercle fermé et peu envié des doubles finalistes européens jamais titrés aux côtés de Biarritz (2006, 2010) et le Stade français (2001, 2005). Pour autant, les Clermontois n'ont pas encore égalé le record de Leicester, battu à trois reprises en finale de la Coupe d'Europe (1997, 2007 et 2009) mais vainqueur deux fois (2001, 2002). Morgan Parra : Cest un apprentissage cher payé, mais c'est le niveau international, chaque détail se paie cash. Pourtant, cette fois, les Jaunards avaient mis toutes les chances de leur côté pour changer le cours du destin, en faisant notamment appel à Denis Troch, coach mental ou Jono Gibbes pour les avants, triple champion d'Europe avec le Leinster.

Jono Gibbes (Clermont)
Jono Gibbes (Clermont)

Rougerie et Kayser maudits

Et si deux hommes symbolisent bien malgré eux la malédiction qui colle à la peau de certains joueurs, ce sont bien Aurélien Rougerie et Benjamin Kayser. Avec ses soixante matchs de Champions Cup (ancienne H Cup) et ses vingt de Challenge, il est le Clermontois qui a le plus grand nombre d'apparitions sur la scène européenne dans l'histoire du club. Entre le championnat et les compétitions continentales, il a perdu sept des neuf finales disputées. Pour le talonneur, il s'agissait de la quatrième finale en Europe avec trois clubs différents (Stade français 2005, Leicester 2009, Clermont 2013 et 2015). Toutes perdues.

On n'oubliera pas de rappeler les seize finales disputées par Clermont entre le championnat et les Coupes d'Europe. Treize d'entre elles ont été soldées par des revers soit 81% d'échec. Mais les joueurs auvergnats ont semble-t-il un complexe face aux clubs de l'Hexagone lors qu'ils les affrontent dans les compétitions continentales. Si la balance est positive contre les Italiens (100%), les Gallois (75%), les Anglais (61%), ou les Ecossais (1 victoire, un nul), ce n'est pas le cas dans les duels franco-français (38% en 13 rencontres). A cette heure, en Auvergne, on doit chercher encore des solutions pour briser la fatalité.

Quatrième revers en autant de finales européennes pour Benjamin Kayser
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