Séance d'auto-flagellation pour Montpellier

  • Robert Ebersohn passe les bras pour Alex Tulou face à Glasgow
    Robert Ebersohn passe les bras pour Alex Tulou face à Glasgow
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Les saisons se suivent et se ressemblent pour Montpellier en coupe d'Europe, avec une nouvelle désillusion dès la deuxième journée et une défaite face à Glasgow (13-15), presque synonyme d'élimination.

Fabien Galthié avait pourtant prévenu dans la semaine, "la mêlée n'est pas un facteur limitant au niveau international". Comprendre, on peut tout à fait gagner sans dominer dans ce secteur souvent crucial, et comme corollaire directe, dominer son adversaire en mêlée n'est donc pas un gage de victoire. Une constatation qui a pris tout son sens face à Glasgow, dont l'entraineur Gregor Townsend n'avait pas été insensible aux déclarations montpelliéraines avant la rencontre. "J'ai pu me renseigner un peu sur leurs intentions de nous prendre devant, sur les mauls et en mêlée", avouait-il ainsi après la rencontre.

Alors certes, dominer n'est pas gagner. Mais tout de même! Qu'est-il donc advenu de l'abondance de munitions dont ont disposé les Héraultais? Car outre la mêlée, c'est un 13 sur 14 que les Cistes ont réalisé en touche, pour des ballons finalement trop peu ou trop mal exploités. "On a eu une très bonne mêlée et une très bonne touche dans l’ensemble, mais il y a eu peu de variations sur nos lancements de jeu et on a été fragilisés à cause de nos en-avant", estime Galthié. En effet, alors que l'on pouvait s'attendre à une rencontre plus ouverte sur le plan du jeu, une seule offensive digne de ce nom fut le fait du MHR, tôt en première période. Après, le néant.

Des mauls, toujours des mauls

Ils avaient été travaillés, il fallait donc rentabiliser le temps consacré aux groupés pénétrants. Mais à ce point? Aucun d'entre eux ne fut productif, quand bien même la progression était significative. Pire, plusieurs aboutissaient à une perte de balle, face à une défense très astucieuse des Ecossais. "Nous avons beaucoup utilisé les mauls, alors que nous aurions pu écarter une ou deux fois de plus. Je crois que nous étions prêts mentalement, mais nous devons perfectionner notre approche stratégique des rencontres. Nous devons mieux nous adapter", soufflait pour sa part Robert Ebersohn, un brin désabusé.

Et voilà, le mois d'octobre n'est pas encore terminé, qu'on pourrait presque déjà tirer un trait sur les ambitions européennes du président Mohed Altrad. Car avec deux équipes à deux victoires, la mission qualification est désormais quasi impossible. Et le pire, c'est que les Héraultais ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Comme le déplore Alex Tulou, capitaine d'un soir: "C’est une grosse déception et c’est notre faute. Nous n’avons pas réussi à respecter notre stratégie, notre tactique. Nous avons perdu, c’est comme ça". Son camarade sud-africain du centre, lui, se veut un peu plus alarmiste: "Nous ne jouons pas aussi bien que nous le faisions au début de la saison, ou à la fin de la saison dernière. Ca a commencé il y a plusieurs semaines, et désormais nous devons nous prendre en main, et décider de ce que nous voulons faire cette saison". En espérant que ce nouvel échec européen puisse servir de piqure de rappel.

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