Laporte: "Steffon Armitage n'ira pas à Bath"

  • Bernard Laporte, manager du RCT - 1er août 2014
    Bernard Laporte, manager du RCT - 1er août 2014
  • Pour Bernard Laporte c'est clair : c'est Halfpenny qui doit buter quand il est sur le terrain
    Pour Bernard Laporte c'est clair : c'est Halfpenny qui doit buter quand il est sur le terrain
  • Matt Giteau a décidé de poursuivre l'aventure avec Toulon
    Matt Giteau a décidé de poursuivre l'aventure avec Toulon
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Bernard Laporte, le manager du RCT, était présent en conférence de presse ce jeudi matin, avant l'entrée de son équipe en coupe d'Europe dimanche. L'occasion d'évoquer le cas de Steffon Armitage mais aussi et surtout le match face aux Scarlets.

Bernard, qu'en est-il de la situation de Steffon Armitage, annoncé partant en Angleterre en début de semaine ?

Bernard LAPORTE: C'est une histoire curieuse. J'ai été moi même surpris quand on m'a posé la question lundi, lors de la présentation de la Coupe d'Europe. Pour tout clarifier, j'ai appelé le sélectionneur anglais hier (mercredi, ndlr). Il m'a confirmé qu'en aucun cas il est question que Steffon reparte et qu'il aille à Bath, notamment parce que le club voulait que la Fédération leur donne de l'argent. Il ne sera donc pas sélectionné car il ne joue pas en Angleterre. Il peut y avoir cependant une exception au mois de juin qui précède la Coupe du monde, comme cela avait été fait avec Jonny (Wilkinson). Ils appellent ça "le joueur d'exception". Si jamais ils avaient besoin de Steffon à ce moment là, ils pourraient utiliser cette option. De toute façon, Steffon a signé pour trois nouvelles années ici. Il pouvait difficilement partir. Je crois même qu'il n'a pas été approché directement. Mais j'ai cependant été clair avec Steffon, comme cela a été le cas avec James O'Connor. Je lui ai dit : "si tu dois faire la Coupe du monde et si la condition est d'aller jouer en Angleterre je suis prêt, avec le président, à te libérer pour 6 mois. Mais il faut avoir la garantie de jouer la Coupe du monde"'. Et il en a aucune.

Contre Toulouse, votre équipe a souffert et cela coïncide une nouvelle fois avec l'absence de Matt Giteau. Toulon n'est pas la même équipe avec ou sans lui ?

B.L.: Dire que Matt Giteau est un grand joueur : oui. Mais on paie également l'absence de Frédéric Michalak. Tu ne peux pas demander à James O'Connor, qui est le troisième à ce poste, d'être aussi compétitif. James n'est pas un ouvreur, mais à Toulouse il a fait son meilleur match à ce poste. Il manque d'automatisme, il rend des ballons au pied et n'annonce pas. Mais je n'ai rien à lui reprocher. Après forcément, quand il n'y a pas Matt ou Fred, le rendement de l'équipe baisse d'un ton. Mais par rapport au match de Toulouse, durant notre première demi heure, il y aurait pu y avoir Matt Giteau, ça n'aurait pas changé grand chose....

Comment avez-vous trouvé la prestation d'Halfpenny pour sa première lors de ce même match justement ?

B.L.: Il a fait ce qu'il devait à faire, il était tout le temps bien placé. Sur la chandelle de l'essai, c'est Titi (Tillous-Borde, ndlr) qui doit la prendre, Leigh pense que Sébastien va y être. Je ne dis pas qu'il a été exemplaire, mais on sent que dans son placement il est intéressant. Il ne faut pas oublier qu'il n'a pas joué de six mois. Il a besoin de temps de jeu.

Dans le bus, c'est comme en loge

Halfpenny est censé être le buteur de l'équipe, mais face à Toulouse O'Connor a pris une pénalité. Que s'est-il passé ?

B.L.: On aurait dû clarifier ça plus tôt. Dans notre tête, c'était clair, Leigh était le buteur. En voyant ce qu'il se passait, je pensais que c'était Halfpenny qui ne voulait pas buter car il était fatigué. Mais ce n'était pas ça... On a mis les choses au clair avec James à la fin du match en lui disant que c'est Halfpenny, quand il est sur le terrain, le buteur. C'est plus une erreur de notre part (le staff) car on pensait que c'était clair, mais visiblement ça ne l'était pas.

Pour Bernard Laporte c'est clair : c'est Halfpenny qui doit buter quand il est sur le terrain
Pour Bernard Laporte c'est clair : c'est Halfpenny qui doit buter quand il est sur le terrain

Vous avez suivi la deuxième mi-temps du match face à Toulouse dans le bus. Pourquoi ce choix ?

B.L.: Mais ça fait quinze fois que je le fais ! Quand on est en tribune avec Tom (Whitford), on ne voit rien et on n'a pas de ralenti. Ça vocifère autour de nous, et c'est normal, les gens qui sont là supportent leur équipe. On a du mal à communiquer. Dans certains stades comme à Toulon, on est au dessus de tout le monde alors ça va, mais dans d'autres, on est moins bien. Moi, j'ai été habitué aux loges avec l'équipe de France (rires). Dans le bus, ça me rappelle la loge. Mais je suis à côté du vestiaire, j'ai les joueurs à dix mètres et je communique avec Tom par SMS comme quand il est à côté de moi.

En Coupe d'Europe, chaque match est important

Pour votre entrée en coupe d'Europe vous affrontez Llanelli. Comment jugez-vous les Scarlets ?

B.L.: Sur le papier, ça peut paraître comme l'équipe la plus facile. Mais on s'aperçoit qu'il s'agit de clubs qui jouent beaucoup, comme Glasgow l'année dernière. Ces équipes celtes sont dans une philosophie de compétition où le jeu prime. On est souvent surpris face à eux. Alors ce n'est peut-être pas la meilleure équipe de la poule mais il va y avoir du volume. Faut s'y préparer.

D'autant plus dans une poule très relevée où le moindre faux pas est interdit...

B.L.: Contrairement aux autres années, toutes les poules sont relevées. Les saisons précédentes, quand tu étais dans la poule du deuxième club italien tu te disais : "si je ne finis pas premier, il y a de grandes chances que je termine meilleur second". Ça déséquilibrait les poules. Là tout est équilibré, notre poule est costaud mais toutes le sont.

Est-ce que les joueurs sont plus motivés à l'idée de disputer la Coupe d'Europe ?

B.L.: La motivation de la Coupe d'Europe est simple : chaque match est important. En championnat, à Toulouse je n'ai pas senti un investissement total de mon équipe dans la première demi-heure. Certains ont pu se dire : "c'est un match sur 26 ce n'est pas grave..." En coupe d'Europe, ce n'est pas ça. C'est un sur six. Il y a beaucoup plus de pression. Si tu rates un match, tu es vite au pied du mur, surtout à domicile, ce n'est pas un marathon de 26 matchs. L'objectif est aussi de jouer un quart de finale à la maison, on en connait l'importance, il faut donc être très performant à domicile et accrocher des matchs à l'extérieur.

Matt Giteau a décidé de poursuivre l'aventure avec Toulon
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