King, soldat de l'ombre par excellence au MHR

  • Chris King, le discret pilier droit de Montpellier
    Chris King, le discret pilier droit de Montpellier
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Certainement la recrue la plus discrète du MHR, mais pas la moins efficace, le pilier fait peu parler de lui et tient son rang. Dans la grande tradition de ces joueurs de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande.

"On n'a rien à craindre, on a Chris King", avait ironisé Fabien Galthié à l'arrivée du Néo-Zélandais peu après le début de la saison. Pas de méchanceté dans la boutade, non. Surtout un clin d'œil au fait que, dans le recrutement trois étoiles du MHR ces dernières saisons, le nouveau venu de la première ligne fait un peu figure d'ovni. Sans sélection internationale, à un poste où la Nouvelle-Zélande n'est pas toujours la mieux pourvue, il arrivait pour ainsi dire dans un quasi anonymat au milieu des Donnelly, Mowen, Qera... Avec tout de même 121 matchs de Super Rugby au compteur (avec les Crusaders puis les Highlanders) !

"Je vous rassure, on ne l'a pas sorti de nulle part! Il y a tellement de bons joueurs en Nouvelle-Zélande, et pas de place pour tout le monde. Chris est un très, très bon joueur, que je connaissais car je regarde beaucoup le Super Rugby. Je l'avais vu il y a quelques années en tant que gaucher, puis en droitier, et c'est un pilier avec une excellente technique", détaille Mario Ledesma. Un savoir-faire acquis grâce à une douzaine de saisons passées à évoluer dans le championnat des provinces de l'hémisphère sud. Après lesquelles le pilier eut envie de faire le grand saut. "Le rêve de tout joueur est de représenter son pays, et j'étais un peu juste ! Alors j'ai voulu vivre quelque chose de différent", admet le Néo-Zélandais.

"Les arbitres français sont plus pointilleux"

Un voyage qui lui trottait dans la tête depuis un petit moment déjà. "Le style de rugby ici est sympa, et l'idée de jouer la coupe d'Europe était très attrayante. Mon agent m'a présenté l'occasion d'apporter un peu de changement à ma vie et j'ai eu envie de la saisir", souffle King. Une adaptation qu'il a dû effectuer en vitesse, propulsé remplaçant de Nicolas Mas en chef après blessure de David Attoub. Il explique: "Le jeu ici est très différent, et surtout la façon d'arbitrer des Français car on se fait pénaliser dès qu'il y a la moindre chose qui ne plait pas à l'arbitre. Les mêlées sont ici bien plus souvent redonnées à jouer aussi, car les arbitres sont plus pointilleux." Et malgré ces obstacles, l'ancien des Highlanders fait mieux que combler le vide en attendant le retour d'Attoub et l'arrivée de Patric Cilliers (prévue début novembre).

Et au-delà de sa robustesse en mêlée, évidemment non négligeable, ce sont ses qualités humaines que met en avant son entraineur argentin: "C'est un mec bien, mais surtout très cool. Il a un grosse expérience, a été titulaire partout où il est passé. Il arrive tous les jours avec la banane, s'entend avec tout le monde, il est très calme. Il fait partie de ces joueurs arrivés cette année, qui nous apportent de la sérénité, et ça se retrouve sur le terrain." Une sérénité qui sera bienvenue au moment d'appréhender la deuxième journée de coupe d'Europe, qui avait été fatale au MHR la saison passée.

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