Hart : "Contre Cardiff, je n’ai pas pris de plaisir"

  • Le demi de mêlée du FCG James Hart a travaillé son jeu au pied sur la pelouse du stade Lesdiguières. 21 octobre 2014
    Le demi de mêlée du FCG James Hart a travaillé son jeu au pied sur la pelouse du stade Lesdiguières. 21 octobre 2014
  • James Hart (Grenoble) durant une séance de pénalités en août.
    James Hart (Grenoble) durant une séance de pénalités en août.
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Le demi de mêlée de Grenoble James Hart était titulaire samedi dernier au pays de Galles lors de la première journée de Challenge Cup, où il a vécu une partie compliquée à l'image de son équipe, battue 37-14. Pour le jeune franco-irlandais, le début de saison a été difficile, marqué par une blessure au dos et la rude concurrence de Charl McLeod titulaire huit fois en neuf journées de Top 14.

Qu’avez- vous retenu de ce match à Cardiff (14-37)?

James HART: Je pense qu’on fait une belle entame mais après on tombe dans un rythme un peu dur, on est dominé dans les collisions. On jouait beaucoup en reculant et sous pression. On voyait que ça ne fonctionnait pas et que ça se passait mal pour nous. Tu ne peux pas gagner en faisant un match comme ça. On a bien vu à la vidéo le nombre de choses à rectifier pour vendredi soir (contre les London Irish, ndlr).

Avec un certain nombre de nouveaux joueurs, n’avez-vous pas un peu ressenti sur le terrain un manque d’automatismes et de repères?

J.H: Oui et non. Moi, je n’ai pas beaucoup joué. Mon premier match était à Oyonnax (sa seule titularisation en Top 14 cette saison, ndlr), je revenais de blessure. Il y avait un manque de repères. Avec quelques semaines d’entraînement en plus, contre Castres, j’ai trouvé que j’étais dans une assez bonne forme. Maintenant, pour ce match contre Cardiff, c’est vrai qu’il y avait pas mal de changements dans l’équipe, pendant la semaine ce n’était pas facile, mais ce n’est pas une excuse. Il nous manquait de la précision et de l’agressivité. Quand tu ne joues pas, ce n’est pas évident, tu perds tes habitudes. Petit à petit, j’espère les retrouver. C’est une période où il faut se remettre à travailler même si la Challenge Cup n’est pas l’objectif premier du club. Il y a un état d’esprit différent du Top 14. Ce n’est pas la même intensité, le même enjeu. Après, il faut donner le meilleur de soi-même quand on a la chance de jouer. Pour des jeunes et des joueurs qui ont peu de temps de jeu,ce n’est pas mal non plus.

Je suis un compétiteur. Quand tu bosses ton jeu, tu veux le mettre en application sur le terrain

A titre personnel, comment jugez-vous votre performance au pays de Galles?

J. H: Sur mon état physique –le jeu du FCG cette année demande beaucoup de courses- sur les soixante et quelques minutes que j’ai jouées, j’ai parcouru dix kilomètres. Ça veut dire qu’au niveau physique, je tiens pas mal. Après au niveau de jeu, ce n’était pas évident. J’ai cru que ça allait aller pendant les cinq premières minutes parce que les ballons sortaient vite, on avançait. Après, on n’avait plus de ballons propres, on reculait. Je me suis fait prendre sur deux-trois rucks parce que j’essaie de sortir les ballons. Dès que j’avais le ballon dans les mains, je me faisais prendre par la défense. Du coup, ce n’était pas évident, surtout quand je regardais le n°9 de Cardiff, Williams, qui avait des ballons propres et dont l’équipe jouait dans l’avancée. Après le match, je me trouvais nul mais en revoyant les images, ce n’était pas évident pour toute l’équipe. Quand ton équipe recule, c’est difficile pour la charnière même si je ne cherche pas d’excuse. J’ai fait quelques mauvais choix. J’aurai pu mieux faire. A Castres malgré le score très lourd (10-51), j’ai pu plus m’exprimer. J’ai pris du plaisir pendant les trente minutes que j’ai jouées. Contre Cardiff, je n’ai pas pris de plaisir. C’est difficile d’en prendre quand tu es dominé, que chaque chose qu’on fait ne met pas l’équipe dans l’avancée. Il faut faire avec. Sur le match de vendredi, j’espère qu’on va pouvoir mieux jouer ensemble, avec quelques repères en plus, même si la semaine est assez courte.

Peut-on parler de frustration vous concernant?

J.H: Quand tu es blessé (au dos lors d’une séance de musculation en préparation, après avoir été touché à la cheville en fin de saison dernière, ndlr) et que tu loupes les quatre-cinq premiers matches, ce n’est pas l’entame idéale. En plus Charl (McLeod) qui est arrivé, est un excellent joueur. J’essaie d’apprendre à ses côtés. Après, comme tous les joueurs en Top 14, je pense, je suis un compétiteur. Quand tu bosses ton jeu, tu veux le mettre en application sur le terrain. C’est la vie. Il faut se mettre à bien jouer quand les opportunités se présentent. On verra la suite. La saison est longue.

Ce qui est sans doute difficile est d’être la plupart du temps remplaçant après avoir été titulaire (seize fois) la saison précédente…

J.H: Oui, après tous les clubs français vont chercher des "stars", des joueurs d’expérience. On voit que le Top 14, c’est le championnat avec des stars, le plus d’argent. Ça fait venir des joueurs de l’Hémisphère sud de très haut niveau, c’est super pour le championnat. Est-ce que c’est super pour les jeunes joueurs qui prétendent un jour jouer pour leur pays ou pour leur club? Ce n’est pas évident. Après, il faut se donner les moyens de faire le mieux possible aux entraînements, de toujours essayer de bosser et t’améliorer. J’ai la chance d’avoir la jeunesse encore avec moi (il a 23 ans, ndlr). Oui ce n’est pas facile de ne pas rentrer dans des matchs où la saison dernière tu jouais, tu gérais, mais c’est le haut niveau. Ça se joue à des petits détails. Pour l’instant, Charl est le numéro un et je sais que j’ai pas mal de choses à bosser sur mon jeu.

James Hart (Grenoble) durant une séance de pénalités en août.
James Hart (Grenoble) durant une séance de pénalités en août.
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