Bayonne: Le retour des surdoués

  • Clément Otazo en match de préparation face à Biarritz - Juillet 2014
    Clément Otazo en match de préparation face à Biarritz - Juillet 2014
  • L'un des rares matchs de Saimoni Vaka avec Bayonne - Mars 2014
    L'un des rares matchs de Saimoni Vaka avec Bayonne - Mars 2014
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Si Bayonne va faire tourner en Challenge Cup, il aura surtout l'occasion de revoir sur les terrains Saimoni Vaka, Clément Otazo et Thibaut Visensang. Ambiance.

Pour la première journée de la Challenge Cup, le staff bayonnais a décidé de faire tourner l’effectif en profondeur. Au coup d’envoi de la rencontre face à Exeter samedi à Jean-Dauger, aucun des titulaires du dernier match de Top 14 à Lyon. "On fait beaucoup de rotations mais c’est un choix médical. On a le choix de donner du repos à des joueurs très sollicités depuis le début de la saison qui ont des gènes musculaires". Si ce match n’est pas une priorité pour le staff bayonnais en terme de résultat sportif, il est loin d’être dénué d’intérêt. Clément Otazo (22 ans), Thibault Visensang (23 ans) et Saimoni Vaka (26 ans) font leur retour à la compétition face à Exeter. Ces trois surdoués du ballon ovale ont vu leurs progressions vers le haut niveau perturbée par les blessures. Aujourd’hui en fin de contrat avec Bayonne, Otazo, Visensang et Vaka rêvent d’un avenir sans blessure et pouvoir enfin montrer leur valeur. 

Otazo (ouvreur)

A 19 ans Clément Otazo affichait déjà dix matchs de Top 14 au terme de la saison 2010-2011. Normal finalement pour ce jeune joueur régulièrement appelé avec les sélections jeunes de l’équipe de France et qui fut l’un des rares joueurs français avec Mathieu Bastareaud à connaitre Marcoussis avec un an d’avance. "A son poste, c’est un des meilleurs, c’est une évidence", disait de lui Philippe Sella alors manager des -20 ans de l’équipe de France. Tout ça, c’était avant deux blessures graves au même genou pour deux saisons blanches. Réussira-t-il à revenir ? C’est aujourd’hui la question que tous se posent sur le cas Clément Otazo. Ses coéquipiers chez les jeunes disent qu’il a "un talent fou" et qu’il "finira par y arriver".

L’avis de Noriega: "J’attends de lui qu’il prenne le volant de l’équipe et qu’il soit capable de tenir le plan de jeu, mais aussi d’utiliser son jeu instinctif quand c’est nécessaire pour mettre la pression sur l’équipe adverse".

Visensang (centre)

Thibaut Visensang a connu Marcoussis en même temps que Clément Otazo. Pour évoluer en équipe de France chez les jeunes, Thibault Visensang a accepté d’être déplacé du centre de la troisième ligne, au centre de l’attaque. "Il me manquait quelques centimètres pour le très haut niveau", dit-il. Le replacement lui permet de disputer une Coupe du monde des -20 ans en 2010, d’aller à Marcoussis en même temps que Clément Otazo puis de disputer sept matchs de Top 14 lors de la saison 2011-2012. Mais une opération à une épaule stoppe sa progression. Au bout de sa convalescence, Bayonne le prête au SC Albi. En Pro D2, Visensang se reconstruit et retrouve la confiance en jouant à son poste de prédilection: troisième ligne. 24 matchs de Pro D2 plus tard, il est de retour à Bayonne où son début de saison est gâchée par une opération des cervicales. Désormais, troisième ligne ou trois-quarts centre, peu importe le poste, Visensang veut être sur le terrain. "C’est un vrai plaisir de revenir, j’en avais marre de la salle de muscu", sourit-il. Contre Exeter, il sera au centre avec son "pote" Ugalde. "Il y a un peu d’appréhension de jouer au centre. Ça fait deux ans que je n’y ai pas joué. Mais au fil du match ça va passer. Peu importe où je joue, je dois montrer que j’ai ma place".

L’avis de Noriega: "Je suis surpris de sa vrai polyvalence au haut niveau. Il est adroit, puissant et il va vite".

Vaka (ailier)

Lorsqu’il arrive à Bayonne en provenance d’Agen, Saimoni Vaka est l’une des recrues phares du club basque en 2013. Mais loin de briller sur le terrain, l’ailier fidjien va connaître la pire période de sa jeune carrière. Rupture du ligament au genou droit, suivi d’une fracture du poignet puis de deux fractures consécutives de l’avant-bras droit, le joueur n’en finit plus de recoller les morceaux de son corps. Mentalement, la période fut évidemment difficile à traverser. "J’ai beaucoup de choses à prouver et d’abord à moi-même", avance Vaka avant ce match contre Exeter. Une âme de revanchard l’anime. Un état d’esprit qui pourrait s’avérer explosif s’il retrouver l’intégralité de ses moyens, sa pointe de vitesse en premier lieu.

L’avis de Noriega: "Il va très vite et à un moment où on a des manques dans la finition, Vaka est un joueur très important".

L'un des rares matchs de Saimoni Vaka avec Bayonne - Mars 2014
L'un des rares matchs de Saimoni Vaka avec Bayonne - Mars 2014
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