La victoire est là pour les Bleus, mais la confiance...

Poussifs, brouillons et peu enthousiasmants. Les Bleus ont éprouvé toutes les peines du monde pour parvenir à se défaire des Ecossais ce samedi soir lors du dernier match de préparation à la Coupe du monde (19-16). Après la victoire contre l’Angleterre (25-20), le XV de France parvient à enchaîner un deuxième succès de rang, ce qui ne lui était arrivé qu’à quatre reprises depuis la prise de fonction de Philippe Saint-André.

Les Tricolores peuvent remercier particulièrement deux joueurs : d’abord l’ailier Noa Nakaitaci, auteur de l’essai de la victoire (73e), même si c’est quasiment la seule fois où il s’est signalé durant la partie. Mais surtout le Toulousain Yoann Huget, qui a enfilé le costume de sauveur en fin de rencontre en s’arrachant pour reprendre Bennett (78e). Heureusement car le centre écossais filait droit vers l’en-but des Bleus.

Panne d'inspiration en attaque

Avant de partir en Angleterre pour aller disputer la Coupe du monde, Thierry Dusautoir et ses coéquipiers entendaient bien faire le plein de confiance et capitaliser sur les espoirs entrevus face au XV de la Rose il y a deux semaines. Mais comme c’est le cas depuis ces trois dernières années, l’équipe de France a eu du mal à confirmer. Offensivement, notamment où les hommes de PSA ont semblé bien peu inspirés malgré une possession et une occupation clairement en leur faveur (60% et 58%). Le sans-faute en mêlée (10/10) et la belle efficacité défensive (91% au plaquage) peuvent également être considérés comme des satisfactions françaises.

On n'oubliera pas de se rappeler également du choix fait par les hommes de Vern Cotter en tout fin de match, préférant jouer à la main plutôt que d'aller chercher un match nul qui n'aurait pas été immérité pour eux (80e+3). Car une nouvelle fois, les Bleus ont connu une grosse baisse physique lors des dix dernières minutes. L'euphorie de la victoire contre les ennemis Anglais semble être déjà un lointain souvenir. Le staff va désormais croiser les doigts pour que les blessures du jour, Papé et Fofana, ne soient que de simples alertes. Et se convaincre qu'avec la Coupe du monde, les Tricolores retrouveront des couleurs...