Easter: "J'ai pris quelques protège-dents et je suis arrivé à l'heure au rendez-vous"

Qu'avez-vous ressenti en apprenant que vous étiez rappelé pour cette Coupe du monde?

Nick EASTER: J'avais des frissons. J'étais d'autant plus content que, comme je l'ai dit à mes coéquipiers, cela signifiait que la pré-saison était enfin terminée pour moi! Je me sens très bien et frais physiquement.

Vous remplacez un joueur qui montait en puissance dans cette compétition (Billy Vunipola)…

N.E: Malheureusement oui. Quand j'ai eu Stuart Lancaster au téléphone lundi matin, il m'a dit: La situation est la suivante: Billy s'est blessé samedi et il ne pourra pas rejouer pour nous durant cette compétition. C'est vraiment dommage car il a réalisé un très gros match contre le pays de Galles, comme il avait été déjà très bon pendant le Tournoi des VI Nations. Et il était très heureux d'être là.

J'ai promené mon chien pour qu'il se soulage et j'ai pris le petit déjeuner

Comment avez-vous appris la bonne nouvelle?

N.E: Lundi matin, sur le chemin du terrain d'entraînement des Harlequins, Conor O'Shea (le manager du club londonien, ndlr) m'a appelé et m'a demandé ou j'étais. Je lui ai dit que je me rendais à l'entraînement, il me dit: Quel entraînement? Je lui ai dit: Eh bien le tien et il m'a répondu: Non, tu ne t'entraîneras pas avec nous. C'est là que j'ai appris que c'était terminé pour Billy et que j'étais attendu pour 14h30 avec l'Angleterre. J'avais mon chien sur la banquette arrière, il devait faire ses besoins. Je l'ai promené rapidement pour qu'il se soulage et j'ai pris le petit déjeuner car il est retiré de mon salaire des Harlequins, avant de rentrer. De retour à la maison, je n'ai pas passé longtemps à rassembler mes affaires. J'ai pris quelques protèges-dents et je suis arrivé à l'heure au rendez-vous.

Vous allez disputer votre troisième Coupe du monde. Qu'est-ce qui a changé dans votre jeu depuis votre première en 2007?

N.E: Je prends de meilleures décisions. L'expérience apporte beaucoup dans les moments chauds. Elle vous permet aussi d'avoir un rôle de leader supérieur. J'essaie d'amener mes forces à chaque match et j'ai travaillé mes faiblesses afin qu'elles ne soient plus des faiblesses. C'est ce que le temps vous apporte.

Propos recueillis par notre envoyé spécial, Anthony Tallieu