L’antisèche: On a le droit de rêver… mais il faudra plus que ça pour renverser les All Blacks

  • Louis Picamoles (XV de France) face à Jonathan Sexton (Irlande) - 11 octobre 2015
    Louis Picamoles (XV de France) face à Jonathan Sexton (Irlande) - 11 octobre 2015
  • Mathieu Bastareaud (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
    Mathieu Bastareaud (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
  • Brice Dulin (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
    Brice Dulin (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - Face à l'Irlande, le XV de France a passé son temps à défendre. Pour s'incliner en toute logique (24-9). Une stratégie qui ne fonctionne clairement pas. En quart, face aux All Blacks, il faudra montrer tout autre chose pour croire au miracle. Notre antisèche.

Le jeu: Les Bleus ont fini par craquer

Niveau intensité, la première période s’est avérée être incroyable. Chaque impact était musclé et les 30 acteurs prenaient un plaisir certain à se défier physiquement. Ce scénario convenait à merveille aux Bleus. Leur préparation estivale a été essentiellement basée là-dessus. Pendant 40 minutes, les Français ont répondu présent. Si Michalak et Spedding avaient réussi toutes leurs tentatives, les Bleus auraient même mené au score. Mais ceci n’est que suppositions. Car la réalité, c’est que la bande de PSA n’a jamais été en mesure de prendre à défaut l’Irlande. La raison : un manque de munitions (seulement 31% de possession). Offensivement, ce fut le désert. La France n’a fait que défendre. Et à force, elle s’est usée. R. Kearney et Murray ont fini par la faire craquer. Preuve que physiquement, la France a trouvé un adversaire bien plus coriace.

Depuis le 1er mars 1975, l'Irlande n'avait plus battu la France avec 15 points ou + d'écart (25-6, à Dublin, 5 Nations) #FRAvIRE #RWC2015

— Pauline Maingaud (@PaulineMgd) October 11, 2015

Les joueurs: O’Brien phénoménal, Bastareaud passe au travers

Un surnombre vendangé, une pénalité concédée, deux ballons perdus et seulement 2 mètres parcourus ballon en mains : Mathieu Bastareaud est passé totalement à côté de son match. Une explication sûrement aux larmes versées dans le vestiaire. Michalak n’a pas autant pesé que contre le Canada mais il fut le seul avec Spedding à franchir. L’arrière des Bleus n’a pas à rougir de sa copie, avec notamment deux pénalités de plus 50m. Défensivement, match de haut niveau de Picamoles (20 plaquages), Dusautoir et Maestri (18 chacun).

Mathieu Bastareaud (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
Mathieu Bastareaud (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015

Sexton blessé, Madigan a su lui succéder avec succès. L’ouvreur a parfaitement animé le jeu irlandais et assuré face aux perches. Gros match de Henshaw au centre (71 mètres parcourus, 17 courses, 3 défenseurs battus). Mais alors que dire de la performance d’O’Brien ? Titanesque. Un poison dans le jeu au sol, 19 courses ballon en mains (record du match !) et 45 mètres parcourus. Heureusement pour les Irlandais que Nigel Owens n’a pas vu son coup bas en début de match...

Ce qui aurait pu tout changer: O’Brien pris par la patrouille

Ne résumons pas la défaite du XV de France à une quelconque erreur d’arbitrage. Mais clairement, Sean O’Brien n’aurait dû passer que trois minutes sur la pelouse du Millennium. On s’est tous demandé pourquoi Pascal Papé est resté au sol. La preuve est saisissante avec un incroyable coup de poing du troisième ligne irlandais. Jamais la réalisation officielle n’a passé le ralenti, jamais la vidéo n’a prévenu l’arbitre Nigel Owens... A 15 contre 14 durant tout le match, le scénario aurait été tout autre pour le XV de France.

Le tweet qui met encore plus le moral dans les chaussettes

Cela ne laisse augurer rien de bon pour les Bleus...

Donc pour être sur le toit du monde, faudrait enchaîner les Blacks, les Boks et l'Australie. . .
Jamais aucune équipe n'a fait cela en CM

— Matthieu Lartot (@lartot) October 11, 2015

La stat : 5

Cette semaine, Philippe Saint-André était tout heureux de dire qu’il n’avait jamais perdu face à l’Irlande en tant que joueur. Sauf qu’en tant que sélectionneur, la stat est bien plus négative pour PSA : 5 oppositions face au XV du Trèfle et... 0 victoire.

Philippe Saint-André n'aura donc jamais battu les Irlandais, en 4 ans. Pour la 1ère fois l'Irlande bat la France en CdM. #FRAvIRE #RWC2015

— Pauline Maingaud (@PaulineMgd) October 11, 2015

La décla : Dusautoir (capitaine du XV de France)

On est tous très fatigués. Mais il reste un match, un quart de finale face à la Nouvelle-Zélande qui est la plus grosse équipe au monde. Et le plus important sera d'y laisser toutes nos forces.

La question : les Bleus peuvent-ils de nouveau croire au miracle face aux All Blacks ?

Encore une fois, la France retrouvera la Nouvelle-Zélande en phase finale de Coupe du monde. Jamais, le XV de France n’a abordé ces matches dans un rôle de favori. Mais des exploits, il en a fait deux (1999 et 2007). Des moments épiques. Des miracles surtout. Samedi prochain, la bande de Saint-André sera à nouveau dans le costume d’outsider. Rêver est toujours permis. En 99 et 2007, on ne donnait pas cher de la peau des Bleus. L’impensable s’était produit. Reste à savoir si cela peut se réaliser en 2015.

Brice Dulin (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015
Brice Dulin (XV de France) face à l'Irlande - 11 octobre 2015

On va compter sur l’orgueil des Bleus, cabossés ce dimanche par des Irlandais sereins et appliqués. On peut aussi espérer que les All Blacks déjouent face à leur bête noire en Coupe du monde. Ou que les Tricolores se décident de se lâcher enfin offensivement. Honnêtement, ils n’ont rien à perdre tant les pronostics leur sont défavorables. Autant mourir les armes à la main qu’avec des regrets.

Mais surtout, il faudra faire autre chose que défendre. Car cette solution a montré toutes ses limites face à l’Irlande. Ce match a même cristallisé la stratégie de PSA et son staff depuis leur prise de fonction. Pire, aucun plan B ne semble pensé. Saint-André privilégie la densité physique. Face à l’Irlande, les batteries tricolores étaient au plus bas dès la 50e minute. Espérons qu’elles tiendront 80 face à la Nouvelle-Zélande... Pour croire au miracle.

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