O'Connell: "Les Français sont plus forts que nous physiquement"

Par Rugbyrama
  • Paul O'Connell (Irlande) - 10 octobre 2015
    Paul O'Connell (Irlande) - 10 octobre 2015
  • Paul O'Connell (Irlande)
    Paul O'Connell (Irlande)
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COUPE DU MONDE - Le capitaine emblématique du XV d'Irlande Paul O'Connell a assuré que ses troupes avaient "tout mis dans cette semaine" pour préparer le choc de Coupe du monde dimanche face à la France, une équipe contre qui "il y a toujours une crainte".

Avez-vous conscience qu'il va falloir franchir un pallier par rapport à vos précédentes prestations?

Paul O'CONNELL: Depuis le début de l'été on a eu quelques performances plus décevantes, comme les défaites contre le pays de Galles et l'Angleterre. Le week-end dernier, c'était aussi décevant (victoire 16-9) mais il faut d'abord en donner le crédit à l'Italie, qui a été très bonne quand nous, nous n'avons pas été irréprochables. Alors, oui, je suis d'accord à 100%, il faut une nette amélioration, enfin plutôt une énorme amélioration. On sait ce que va nous proposer la France, en termes de défi physique. Les Français ont pu effectuer une bonne préparation, ce qu'ils n'ont pas souvent l'occasion de faire, contrairement à nous. Si nous ne franchissons pas un cap dans l'intensité et dans plein d'autres domaines, demain (dimanche) pourrait être un jour très difficile.

Craignez-vous le défi physique?

P. O-C: Les Français sont costauds, c'est une vraie équipe d'athlètes, massive, puissante, ils sont plus forts que nous physiquement. C'est une équipe qui joue dur, comme l'Afrique du Sud et cherche à s'imposer comme ça. Mais les Français n'ont pas que ça, ce sont aussi des joueurs fantastiques, avec énormément de talent. Le défi est immense pour nous.

Paul O'Connell (Irlande)
Paul O'Connell (Irlande)

Pensez-vous surtout à éviter les All Blacks en quarts de finale?

P. O-C: Le match est trop près pour penser à quoi que ce soit ensuite. Ca a toujours été notre philosophie. D'ailleurs regardez, tous les journalistes ici ont posé leur stylo parce que c'est quelque chose que je répète sans cesse, à chaque conférence de presse. Notre principal souci, c'est d'être au point pour le coup d'envoi demain (dimanche). Tout le reste ne compte pas.

Avez-vous gardé quelques tours dans votre manche pour ce match?

P. O-C: On ne cache rien. On reste sur notre philosophie de traiter chaque match que nous disputons comme le plus important, indépendamment de celui qui suivra. On fait comme ça depuis deux ans maintenant. On a testé beaucoup de choses et de joueurs, il y a quelques matchs qui n'ont pas abouti à ce qu'on aurait aimé et ça s'est probablement matérialisé dans certains de nos résultats cet été. Mais on n'a rien gardé sous le pied. On a tout mis dans cette semaine et l'on fera pareil la semaine prochaine.

Il y a toujours une crainte quand vous affrontez ce genre d'équipe

Vous souligniez que votre bilan personnel contre la France était négatif. Pensez-vous renverser la tendance?

P. O-C: Je ne pense pas que l'on puisse tout changer mais on peut améliorer un peu notre pourcentage de réussite, si on a le bon résultat. Mais vous savez, c'est toujours dur contre la France. Regardez leur impact physique, leur puissance, leur vitesse, ces joueurs si costauds comme Bastareaud et Picamoles... Pour l'Irlande, qui ne compte que quatre équipes professionnelles, c'est un très grand défi. C'est pour ça surement que ça n'a pas toujours tourné en notre faveur ces dernières années, que tous les matchs ont été très serrés. Il y a toujours une crainte quand vous affrontez ce genre d'équipe.

Mais vous n'avez plus perdu depuis quatre ans contre les Bleus. Vous n'êtes pas confiant?

P. O-C: Je ne suis jamais confiant. On est confiant dans le fait qu'on fera la performance qu'il faut, que l'on jouera avec l'intensité nécessaire. Mais je ne suis jamais confiant sur le résultat final. Ca dépend de tellement de choses à réaliser de la bonne façon, d'un peu de chance aussi. C'est pour ça que les 24 heures qui précèdent le coup d'envoi sont toujours un moment difficile, il y a des doutes à chasser, un peu de peur aussi.

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