Le physique, d'accord, mais quel jeu pour les Bleus ?

  • Scott Spedding (XV de France) - 19 juillet 2015
    Scott Spedding (XV de France) - 19 juillet 2015
  • Gaël Fickou (XV de France) - 19 juillet 2015
    Gaël Fickou (XV de France) - 19 juillet 2015
  • Philippe Saint-André et Yoann Huget (XV de France) - 19 juillet 2015
    Philippe Saint-André et Yoann Huget (XV de France) - 19 juillet 2015
  • Rory Kockott (XV de France) - 19 juillet 2015
    Rory Kockott (XV de France) - 19 juillet 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Malgré une grosse partie du travail consacrée à la préparation physique, les Bleus ont commencé à mettre progressivement en place ce qui sera leur philosophie de jeu en Angleterre. Philippe Saint-André a cerné les points faibles qu’il souhaite améliorer durant cette préparation et notamment l’attaque.

Commençons par un petit flash back. Le 21 mars dernier, le XV de France s’incline lourdement face au XV de la Rose à Twickenham (55-35) au terme d’un match qui laisse un drôle de goût. On ressent à la fois de l’amertume pour ces sept essais encaissés, mais aussi un petit parfum agréable grâce aux cinq essais marqués, parfois au terme de sublimes mouvements comme l’essai du Clermontois Vincent Debaty. L’enseignement, c’est que les Bleus sont capables de mouvements de classe. Tache à eux de les reproduire.

Gaël Fickou: "On communique énormément pour jouer le plus juste possible"

Avant de tenter de corriger des problèmes et s’améliorer, il faut les cibler. Et en attaque, le centre du Stade toulousain est tout à fait conscient des manquements. S’il prend le match face à l’Angleterre comme une référence offensive, il faut être plus précis sur la dernière passe, jouer plus juste et alterner le jeu. On a pêché sur des deux contre un et des trois contre deux mal finis, analyse t-il. Il n’est donc pas vraiment nécessaire de tout révolutionner mais plutôt de faire quelques ajustements. On fait des choses que l’on a réussies à faire avant et que l’on peaufine, rajoute Gaël Fickou qui avoue beaucoup échanger à ce sujet avec ses coéquipiers, pour être les meilleurs possibles et jouer le plus juste possible. Constate t-il d’ailleurs déjà des évolutions? Je trouve que l’on se lâche de plus en plus et on tente des choses que l’on ne tentait pas auparavant. On est sur la bonne voie et il faut continuer. On se rapproche de ce que l’on veut, conclut-il.

Gaël Fickou (XV de France) - 19 juillet 2015
Gaël Fickou (XV de France) - 19 juillet 2015

Yoann Huget: "Il faut être sûr à 100% de ce que l’on veut mettre en place"

Des défauts sont donc ciblés, mais l’état d’esprit également. Yoann Huget explique que le groupe a perdu petit à petit confiance, l’empêchant de remonter la pente. Quand on arrive à gagner des matchs, comme par hasard la dernière passe arrive et ainsi de suite. C’est plus un travail sur la confiance que sur le jeu qu’il faut faire, déclare l’ailier toulousain. Celui-ci cible d’ailleurs les trois prochains rendez-vous amicaux face à l’Angleterre - deux fois - et à l’Ecosse pour emmagasiner un maximum de confiance, et donc des certitudes. Il faut être sûr à 100% de ce que l’on veut mettre en place et avoir une confiance absolue dans tous les compartiments du jeu. Selon lui, c’est ce qui permettra au XV de France de se montrer à nouveau efficace. Paradoxalement, c’est pourtant en confrontant les joueurs à l’échec du point de vue physique durant cette préparation que le sélectionneur souhaite faire émerger cette rage de vaincre.

Philippe Saint-André et Yoann Huget (XV de France) - 19 juillet 2015
Philippe Saint-André et Yoann Huget (XV de France) - 19 juillet 2015

Rory Kockott: "On commence à travailler des techniques spéciales"

Dès le début de la préparation à Marcoussis, les Bleus ont touché le ballon et ne se sont pas contentés de travail physique seulement. Le staff a mis en place trois groupes de douze joueurs qui travaillent essentiellement sous la forme d’ateliers. Un joueur de rugby doit sans cesse travailler ses gammes, dit le sélectionneur, c’est pourquoi ce sont des ateliers de passes et de lancements de jeu pour commencer à avoir des automatismes, mais tout ceci se fait à plus faible intensité. Il s’agit de prendre un petit peu d’avance comme le révèle Rory Kockott. Le demi de mêlée de Castres le confesse, on commence à travailler des techniques spéciales et c’est cela qui va nous permettre d’être beaucoup plus exigeant. On corrige des détails et on évolue dans les skills pour être au meilleur niveau, dès le début de la compétition à l’inverse de 2011, où l’on avait ciblé une montée en puissance progressive pour arriver à plein régime seulement au stade des quarts de finales…

Rory Kockott (XV de France) - 19 juillet 2015
Rory Kockott (XV de France) - 19 juillet 2015
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