Habituée à perdre, l'Italie espère un improbable exploit

Par Rugbyrama
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COUPE DU MONDE - En panne de résultats depuis deux ans, sans expérience à des postes-clés, l'Italie espère pourtant l'exploit d'une première qualification pour les quarts de finale de la Coupe du monde, avec pour principale raison d'y croire ses succès contre la France et l'Irlande en 2013.

L'Italie a perdu 19 de ses 21 derniers matches, dont un terrible 48-7 face à l'Ecosse le 29 août. Elle a débuté sa préparation à la Coupe du monde par une semaine de grève des joueurs autour de la question des primes et elle arrive en Angleterre avec deux ouvreurs de 22 et 23 ans, Tommaso Allan et Carlo Canna, dont l'expérience du haut niveau reste extrêmement limitée. Comment alors espérer sortir dans les deux premiers de la poule D, ce qui implique de battre la France ou l'Irlande, en plus du Canada et de la Roumanie?

Les raisons d'y croire, c'est que si on l'a déjà fait, on est capable de le refaire. On a même déjà réussi à faire les deux la même année, explique Jacques Brunel, l'entraîneur français de la Squadra, convoquant le souvenir du Tournoi 2013 lors duquel ses hommes avaient effectivement battu Français et Irlandais. Mais notre niveau fait qu'on n'est pas favori, loin de là. Se qualifier serait un exploit", reconnaît-il.

La déception de Jacques Brunel, qui va quitter l'Italie
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Un exploit qui ne lui semble pourtant "pas si loin que ça". Il manque peu. Il y a des tas de matches qu'on n'a simplement pas su gagner. C'est la difficulté avec un effectif peu habitué au très haut niveau. Quand on est habitué à perdre, ça ne tourne pas bien à l'approche de la ligne. Le coup de pied est un peu trop long, le ballon tombe..., détaille-t-il.

A la recherche d'un ouvreur

Certains sont tout de même plus alarmistes. Dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport, l'ancien demi d'ouverture de la Squadra Diego Dominguez s'est dit vraiment préoccupé.Les joueurs doivent se rendre compte qu'il faut se battre beaucoup plus pour arriver à gagner. Le groupe de l'Italie est compliqué et si notre niveau ne s'améliore pas, cela sera très difficile de gagner ne serait-ce qu'un match, a-t-il estimé.

La joie de Simone Favaro - Ecosse Italie - 28 février 2015
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L'absence lors des deux tests face à l'Ecosse du capitaine Sergio Parisse, le plus grand talent actuel du rugby italien, en retard dans sa préparation, a certainement pesé. Mais la Squadra paie aussi la faiblesse récurrente de ses clubs, peu structurés et sans résultats au plan européen. Et Brunel ne cache pas un certain fatalisme. La situation du rugby italien est connue. On a une base qui n'est pas très large et un manque d'expérience, en particulier à des postes-clés. Il faut s'y faire, explique-t-il avant de s'attarder sur la question de l'ouvreur. On a un garçon (Kelly Haimona, ndlr) qui nous a quittés en cours de préparation parce que sa blessure n'était pas consolidée. On travaille avec des joueurs qui ont peu d'expérience mais c'est à nous de nous débrouiller. On espère toujours qu'un joueur aura la capacité, le talent de se révéler dans ces conditions. Si l'on fait une comparaison avec la France, j'espère que j'ai le Michalak de 2003.

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