Bousculée par l'Argentine, la Nouvelle-Zélande s'est fait peur

Il aura fallu presque une heure aux champions du monde en titre pour se libérer. La faute à une indiscipline inhabituelle et à des leaders en-deça de leur niveau. Le capitaine Richie McCaw a montré l'exemple, le mauvais cette fois. La faute aussi à une équipe d'Argentine qui a longtemps rivalisé. Les All Blacks s'en sortent finalement bien face à l'adversaire le plus difficile de leur poule, qu'ils privent de bonus défensif (26-16).

La Nouvelle-Zélande avait pourtant sorti son équipe-type, la plus expérimentée jamais alignée, avec quatre joueurs à plus de 100 sélections. Cela n'a pas empêché McCaw de multiplier les fautes (il coûte trois pénalités à son équipe) et de récolter un carton jaune (30e), stupide, mais mérité. Le troisième ligne, au sol, a fait un croche-pied à son homologue argentin Juan Martin Fernandez Lobbe, qui s'apprêtait à jouer vite une pénalité...

C'est là que la Nouvelle-Zélande a commencé à perdre le fil de son match. Sept minutes plus tard, le centre Conrad Smith se mettait lui aussi à la faute et écopait également d'un jaune. Face à 13 All Blacks désorientés, les Argentins ont lancé le jeu. Et on pris l'ascendant en mêlée.

Sonny-Bill Williams décisif

C'est finalement par le coaching que la Nouvelle-Zélande a trouvé le salut. L'apport de l'entrée du centre Sonny-Bill Williams (46e) à la place de Ma'a Nonu, a été indiscutable. En 35 minutes, il aura traversé une fois la défense et fait jouer cinq fois derrière lui. Il a été présent, et crucial, sur les essais de Aaron Smith (57e) et de Sam Cane (67e). Il aurait pu en faire marquer un troisième si son ailier Nehe Milner-Skudder n'avait pas laissé échapper le ballon devant la ligne (47e).

Le bilan comptable est dur pour les Argentins, qui ne récupèrent même pas le bonus défensif malgré un 100 % au pied de Nicolas Sanchez, de jolis gestes de Juan Martin Hernandez et une mêlée conquérante.