Entendu à Twickenham: "Le pays de Galles n'a pas été très malin"
COUPE DU MONDE - L'Australie a remporté ce samedi sa finale de poule qui l'opposait au pays de Galles (15-6). Le "Bread of Heaven" des supporters gallois, la mauvaise stratégie du XV du Poireau, la joie de Michael Cheika... voici ce que nous avons entendu à Twickenham.
1. Les Gallois jouaient sans pression
Déjà qualifié en quarts de finale avant la rencontre, le pays de Galles ne jouait pas un match couperet face aux Wallabies. Croisé dans les travées de Twickenham une heure avant le coup d'envoi, l'ancien international gallois Gareth Thomas nous affirmait que les Diables Rouges pouvaient jouer libérés cette finale de poule.
Le pays de Galles ne peut pas avoir la pression sur ce match car il est déjà qualifié. Ce qui arrive ensuite n'est que du plus
2. "Bread of Heaven" a remplacé "Swing Low Sweet Charriot"
Twickenham ne reverra plus le XV de la Rose durant cette Coupe du monde et ne chantera plus "Swing Low Sweet Charriot". Les supporters gallois ont su s'engouffrer dans la brèche et faire leur la maison du rugby anglais. Le cantique "Bread of Heaven" y a été repris plusieurs fois, donnant à l'enceinte londonienne des airs de cathédrale géante. Cela n'a pas suffi face à l'Australie mais nul doute que le public gallois reviendra en masse samedi prochain pour le quart face à l'Afrique du Sud.
3. Le XV du Poireau n'a pas été très malin
Réduite à treize après deux cartons jaunes coup sur coup en seconde période, l'Australie a réussi le miracle de ne pas encaisser le moindre point. Un exploit à ce niveau de la compétition, à mettre en parallèle avec l'impuissance galloise devant la ligne adverse. Pour la légende du rugby australien David Campese, les hommes de Warren Gatland ont manqué d'intelligence de jeu.
Le pays de Galles n'a pas été très malin. À quinze contre treize, il y a forcément des espaces plus importants à exploiter. Mais les Gallois se sont obstinés à taper droit devant eux et la défense australienne a été fantastique
4. En état de siège, il n'y a plus vraiment de capitaine
En double infériorité numérique, l'Australie a fait preuve d'une solidarité défensive incroyable pour tenir sa ligne. Interrogé sur son rôle dans cette séquence qui fera date dans cette Coupe du monde, le capitaine Stephen Moore n'a pas voulu s'ériger en stratège de la muraille jaune.
Quand vous êtes dans cette situation, vous êtes juste un des quinze joueurs qui doit faire son boulot. Chacun a un rôle à tenir qui lui est propre et s'attache à bien le faire
5. La joie de Cheika
En battant le pays de Galles, l'Australie s'évite de croiser la route de l'Afrique du Sud. Cela valait bien un large sourire de son sélectionneur Michael Cheika, qui n'a même pas attendu les questions des journalistes pour livrer à chaud son sentiment sur le match.
Je suis très content. C'était un match très serré, très différent de ce que nous avons pu connaître jusqu'ici. On a donc dû montrer d'autres habilités et je suis très satisfait du résultat
De notre envoyé spécial à Twickenham, Anthony Tallieu
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