Cheika: "C'est jamais foutu avec cette équipe"

  • Michael Cheika (Australie) - 18 octobre 2015
    Michael Cheika (Australie) - 18 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - L'Australie a eu très chaud dans le quart de finale qui l'opposait à l'Écosse ce dimanche à Twickenham. S'il n'a pas voulu trop se pencher sur l'arbitrage de Craig Joubert, Michael Cheika est revenu sur ce match riches en rebondissements.

Quelle est votre analyse de cette rencontre très particulière?

Michael CHEIKA: C'était un match intéressant par rapport à son déroulement. Je trouve que nous n'étions pas au niveau en première période. On manquait d'agressivité et de vitesse en défense, nous ne montions pas assez vite et fort sur les Écossais. On a peut-être aussi un peu pêché sur le côté mental, du fait qu'on n'avait pas imaginé sortir premiers de notre poule en battant l'Angleterre et le pays de Galles et se retrouver favoris pour ce quart de finale. Il fallait retrouver nos esprits après la pause, même si ce n'était pas mauvais non plus en première période puisque nous avons marqué trois essais. Nous devions régler des petits détails dans le jeu mais il restait encore à redire en seconde période.

Vos joueurs ont-ils pris les Écossais de haut?

M.C: Non car on ne peut pas arriver dans un quart de finale de Coupe du monde en pensant que la victoire sera facile. Je n'ai jamais pensé cela! J'ai même dit avant le match que cela se jouerait dans les dernières minutes. Je suis peut-être un débutant en tant que sélectionneur mais je ne pouvais pas m'imaginer que cela ne serait pas serré. On a joué l'Angleterre, le pays de Galles et l'Écosse. C'est comme si vous jouez tous vos matchs à l'extérieur.

Je me souviens juste m'être levé et avoir crié ''hors-jeu''

La prestation d'ensemble de Bernard Foley vous a t-elle déçu?

M.C: Pas du tout! C'est lui qui nous qualifie en marquant la dernière pénalité à une minute de la fin. Au rugby, on doit assumer tout ce qui se passe dans un match: le mauvais, le bon, les fautes... On ne peut pas dire qu'un joueur a été mauvais pendant une partie du match et puis dire ensuite qu'il a été énorme. Il faut tout accepter et assumer. C'est ce que nous avons fait. C'est pour cela que nous avons décidé de maintenir notre confiance à Bernard sur le tir au but, car on savait qu'il allait retrouver ses qualités.

Avez-vous pensé que tout était terminé quand l'Écosse a marqué son dernier essai à cinq minutes de la fin?

M.C: (Il coupe) C'est jamais foutu avec cette équipe! Je sais que nous ne sommes pas parfaits et que nous avons des choses à améliorer, ce qui est normal puisque nous n'avons qu'un an en commun. Ce que je sais, c'est que j'ai un groupe avec énormément de caractère. Les joueurs ont fait les efforts et pris les bonnes décisions à la fin, en allant chercher la touche devant les vingt-deux mètres écossais pour tenter de récupérer au moins une pénalité. À ce moment-là, c'était aussi facile pour eux de penser: ''On est déjà content d'être sorti de notre poule et on va rentrer tranquillement à la maison''. On ne voulait juste pas que cela arrive.

La dernière pénalité qui décide du sort du match est-elle sévère ou juste selon vous?

M.C: Je n'ai pas vu vraiment ce qu'il s'est passé, seulement en direct comme tout le monde. Je me souviens juste m'être levé et avoir crié "hors-jeu". Je pense aussi qu'on aurait pu avoir des pénalités sur des mêlées un peu avant. C'est le rugby, c'est comme ça. Mon expérience me dit qu'il vaut mieux rester neutre sur les questions d'arbitrage.

Propos recueillis par Anthony Tallieu

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