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Par Rugbyrama
  • France Thierry Dusautoir 2011
    France Thierry Dusautoir 2011
Publié le Mis à jour
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Timides depuis leur entrée dans la compétition, les Bleus ne parviennent pas à jouer libérés dans cette Coupe du monde. Il va pourtant falloir le faire maintenant que les matchs sont éliminatoires. Et commencer dès samedi lors du huitième officieux face aux Tonga. Les joueurs le savent.

Les Bleus ont peur. Et ça ne date pas d'aujourd'hui. Quelques jours avant le match contre les All Blacks déjà, Maxime Médard l'avouait. Mais que craignent vraiment les Français ? "Je ne sais pas... On a sûrement peur de perdre", lâchait, confus, l'arrière toulousain. Depuis le début de cette Coupe du monde, le XV de France paraît frileux, inhibé, hésitant. Deux matchs a priori "faciles" face au Japon et au Canada, qui auraient dû permettre de prendre confiance, ont au contraire semé le doute dans l'esprit des joueurs et des observateurs.

Que se passe-t-il ? A la veille du huitième de finale officieux face aux Tonga, le capitaine Thierry Dusautoir avance une explication : "Je le dis depuis plusieurs semaines, tout cela vient d'un manque de confiance qui nous pèse énormément. Notre saison n'a pas été bonne et nous la traînons comme un boulet. Seuls des matchs de haut niveau et des grosses performances pourront nous faire oublier les mauvaises expériences vécues en 2010."

Comment imaginer cependant que les Bleus arrivent à enfin se libérer sur un match couperet comme celui de samedi, alors qu'ils n'ont pas réussi à le faire face aux Japonais et aux Canadiens ? Pour le centre Aurélien Rougerie, le fait qu'il s'agisse d'une rencontre à pression pourrait justement débloquer la situation : "Nous n’avons plus le droit à l’erreur. Il faut que l’on élève notre niveau de jeu, prévient-il dans Midi Olympique. Il faut que l’on se lâche, qu’on se libère ! On compte sur ce match pour tout mettre dans la lessiveuse et pour que tout s’enchaîne correctement."

Dusautoir : "Profiter de ce moment"

Pour y parvenir, Marc Lièvremont a fait quelques modifications dans son équipe, au niveau du fond du terrain notamment. En replaçant le "très talentueux" Maxime Médard à l'arrière et en titularisant Vincent Clerc et Alexis Palisson aux ailes, le sélectionneur tricolore espère que ce "trio de zébulons" sera "plus virevoltant", et amènera "du punch et de la vitesse" à l'attaque tricolore. Bref, qu'il fera sauter les verrous qui cadenassent actuellement le jeu français.

Les Bleus l'ont reconnu cette semaine, ils sont à un "moment charnière" de leur Mondial. En terme de vie de groupe puisqu'une équipe type est désormais en place. Sportivement également, avec l'arrivée des matchs éliminatoires. Il est donc temps de surmonter les doutes et les blessures du passé. C'est ce que leur demandera leur capitaine avant d'entrer sur le terrain samedi : "Il faut se libérer complètement et jouer notre chance à fond. Si on y parvient, ce sera d'autant plus intéressant que ça permettra de préparer le quart dans de bonnes conditions. Je vais encourager mes coéquipiers à se lâcher, à s'affranchir de la pression. Il faut profiter de ce moment." C'est vrai, les Français sont censés vivre l'un des plus beaux moments de leurs carrières pendant cette Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. On avait tendance à l'oublier...

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