Les Boks en champions

Bousculée lors de son premier match face au pays de Galles, l’Afrique du Sud s’est rassurée. L’équipe championne du monde en titre a même prouvé qu’il sera très difficile de la déloger de son trône. Retrouvant toute sa puissance physique, dominatrice en mêlée fermée et faisant preuve une fois n’est pas coutume de grosses ambitions offensives, elle a surclassé une formation fidjienne dépassé dans le domaine défensif et qui a subi au fil des minutes. Pourtant, l’entame de match était à la faveur des insulaires. La fougue des Fidjiens obligeaient les Boks à défendre et à colmater la moindre brèche. Ce scénario n’a pas duré, tout juste dix minutes, le temps que les Boks se réveillent pour un sursaut fatal.

M. Steyn ouvrait le score sur pénalité (12e) et le pilier Steenkamp marquait en force le premier essai de la rencontre (26e). Les Fidjiens continuaient pour leur part à se heurter à la muraille sud-africaine, impressionnante sur le plan défensif dans le sillage d’un Burger remarquable dans les zones d’affrontement. Sous les chandelles, les coéquipiers de Nalaga se montraient des plus fébriles et sous l’une d’entre elles, les Boks prenaient à défaut la défense fidjienne avec le centre Fourie à la conclusion (35e). M. Steyn rajoutant une pénalité juste avant la pause (21-3), l’Afrique du Sud prenait le large. Logique et surtout implacable.

Bonus mérité

Le deuxième acte ne fit qu’accentuer le scénario aperçu depuis le coup d’envoi. La puissance physique des Sud-Africains faisait la différence face à des Fidjiens résignés après le troisième essai marqué par le centre du Racing François Steyn, bien servi au pied par Brussow (49e). Pragmatique, efficace dans la conservation du ballon et l’occupation du terrain, l’Afrique du Sud poursuivait un récital qui allait tourner à la démonstration. Sur chaque mêlée, le pack fidjien était broyé et ne pouvait que subir. L’ouvreur Morne Steyn inscrivait l’essai du bonus (63e) sans que cela ne souffre d’aucune contestation. Au vue de la copie des Boks, il s’avouait même amplement mérité. Mtawarira (70e) et Rossouw (76e), exceptionnel durant tout le match, franchissaient chacun leur tour l’en-but fidjien pour au final un score fleuve (49-3). Le sélectionneur Peter de Villiers peut voir la suite des événements de manière bien plus sereine. Son groupe monte indéniablement en puissance…