Kahui coiffe Sonny Bill

Par Rugbyrama
  • kahui all blacks
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  • 2011 Rugby World Cup Aaron Cruden
    2011 Rugby World Cup Aaron Cruden
  • New Zealand All Blacks' Jerome Kaino (L) and Israel Dagg celebrate a try during their Rugby World Cup Pool A match against France at Eden Park in Auckland
    New Zealand All Blacks' Jerome Kaino (L) and Israel Dagg celebrate a try during their Rugby World Cup Pool A match against France at Eden Park in Auckland
Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur néo-zélandais Graham Henry a dévoilé son XV de départ pour la demi-finale face à l'Australie, le meilleur ennemi des Blacks, dimanche (10h, heure française) à l'Eden Park d'Auckland. Sonny Bill Williams est sur la touche, remplacé par Kahui. Dagg reprend sa place à l'arrière.

Il avait quitté Toulon pour jouer contre l'Australie en Coupe du monde. Sonny Bill Williams commencera sa demi-finale sur le banc de touche, face au meilleur ennemi des Blacks, coiffé sur le fil par Richard Kahui au poste d'ailier. Un trois-quarts centre de formation en chasse donc un autre, puisque "SBW" et Kahui évoluent tous deux au centre de l'attaque en club. Mais l'avantage a été donné au second , auteur de quatre essais en trois matches. Un choix que l'on imagine cornélien pour le sélectionneur des All Blacks Graham Henry, tant le phénomène néo-zélandais est une star en son pays. Et tant il est détesté en Australie, où il a brillé sur les terrains de rugby à XIII, et fait parlé de lui pour ses débordements hors du pré. La motivation était toute trouvée pour celui que Graham Henry considère pourtant comme "le joueur du futur". Pas trop d'inquiétudes à se faire cependant, car Richard Kahui (26 ans, 15 sélections), s'il fait moins parler de lui, a tout de même délogé Zac Guilford, pourtant excellent, de son aile gauche.

McCaw, une évidence

Bien que blessé au pied (5e métatarse), Richie McCaw honorera sa 102e cape et son rôle de capitaine. Plus que jamais. Parce qu'il s'agit de l'Australie, principal obstacle sur la route qui mène les Blacks vers leur Graal (battus par les Wallabies cette année, 25 à 20, pendant le Tri Nations). Parce que le 3e ligne aura devant lui un client, David Pocock, le seul joueur au monde qui peut se targuer d'être un aussi bon gratteur de ballons que le capitaine All Black. Mais aussi parce que McCaw doit guider les siens, en perte de repères avec les forfaits conjugués de leur ouvreur Daniel Carter, dépositaire du jeu kiwi, et de leur arrière Mils Muliaina (100 sélections), qui s'est fracturé l'épaule gauche. Deux pertes dans la colonne vertébrale d'une équipe, ça commence à faire beaucoup. Surtout quand le numéro 10 de secours, en l'occurrence Colin Slade, se blesse à son tour (adducteurs).

Slade, un mal pour un bien?

Hors du coup pendant le match face aux Pumas, Slade, blessé (30e), a été remplacé par Aaron Cruden, qui sera titularisé dimanche face à l'Australie pour la deuxième fois de sa carrière en noir. Dans le sillage de son demi de mêlée Piri Weepu, Cruden a fait briller ses lignes arrières. Descendu de son skateboard pour rejoindre les Blacks il y a dix jours, l'ouvreur des Hurricanes n'avait qu'à servir la meilleure paire de centre au monde (Nonu-Smith)? Peut-être. Mais il l'a fait suffisamment bien pour que Weepu, ouvreur N. 1 dans son club... des Hurricanes, soit fixé à la mêlée en sélection. La pression Cruden? Connait pas non plus, même face aux Wallabies. Il a déjà traversé une épreuve bien plus terrible: un cancer des testicules, en 2008 (voir le lien Les Blacks "ont de la gueule")

2011 Rugby World Cup Aaron Cruden
2011 Rugby World Cup Aaron Cruden

Après Kahui et Cruden, le dernier changement opéré par Graham Henry concerne le poste d'arrière, où Israel Dagg, blessé à une cuisse et absent les deux derniers matches, reprend sa place. Que Muliaina ait été blessé ou pas, le jeune prodige des Crusaders aurait probablement été titularisé, comme ce fût le cas en début de compétition, dont Dagg avait profité pour aiguiser de ses relances tranchantes.

Des certitudes devant

Dans le pack, la seule interrogation concernait Richie McCaw et l'état de son pied droit. Car pour le huit de devant, il n'y avait pas de suspens. Comment se passer de la deuxième ligne Thorn-Whitelock, phénoménale en touche (à 92% réussies, meilleur ratio du Mondial)? Surtout pour dominer l'Australie, qui n'a gagné que 76% de ses propres lancers...
Comment imaginer que Jerome Kaino, seul joueur néo-zélandais à avoir joué l'intégralité des cinq matches de Coupe du monde, puisse ne pas commencer?
Champions entre chaque rendez-vous, jamais présents au rendez-vous final, les Blacks doivent compter sur ces certitudes. Surtout devant un peuple entier qui élève le ballon ovale au rang de religion. Un poids lourd a porter, mais ces huit là ont les épaules solides.

New Zealand All Blacks' Jerome Kaino (L) and Israel Dagg celebrate a try during their Rugby World Cup Pool A match against France at Eden Park in Auckland
New Zealand All Blacks' Jerome Kaino (L) and Israel Dagg celebrate a try during their Rugby World Cup Pool A match against France at Eden Park in Auckland

Le XV de départ néo-zélandais: Dagg - Jane, Smith, Nonu, Kahui - (o) Cruden - (m) Weepu - McCaw (cap.), Read, Kaino - Thorn, Whitelock - O. Franks, Mealamu, Woodcock.

Remplaçants: Hore, B. Franks, A. Williams, Vito, Ellis, Donald, S. B. Williams.

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