Gaulois ou Gallois ?

Par Rugbyrama
  • Servat - France Galles 19 mars 2011
    Servat - France Galles 19 mars 2011
Publié le Mis à jour
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Bleus et Diables rouges se rejètent le statut de favori à l'aube de la première demi-finale de l'histoire entre les deux nations en Coupe du monde. C'est que le choc de l'hémisphère nord, disputé à Auckland, paraît vraiment très indécis...Début des hostilités samedi sur les coups de 10h.

Demi-finale inédite, samedi, à l'Eden Park d'Auckland, entre la France et le pays de Galles. Les deux nations, en outre, ne se sont jamais affrontées en Coupe du monde. Sur le papier, les Bleus, qui restent sur trois victoires d'affilée contre les Diables rouges dans le Tournoi des 6 Nations, semblent partir favoris, malgré leur parcours en dents de scie depuis le début de la compétition. Mais ce n'est pas du tout là l'opinion partagée par les bookmakers locaux, qui voient, eux, les Gallois l'emporter. Au vrai, ce bras de fer de l'hémisphère nord est extrêmement indécis.

Les Tricolores, plus expérimentés que leurs jeunes adversaires samedi, ont paru reprendre confiance après avoir sorti leur bête noire, l'Angleterre, en quarts de finale. Les hommes de Warren Gatland, de leur côté, sont sur un nuage depuis leur premier match contre l'Afrique du Sud. Battus d'un souffle par les Springboks (16-17), dans une rencontre qu'ils auraient tout aussi bien pu remporter, ils ont ensuite connu un cheminement sans faute, en s'appuyant sur un jeu spectaculaire et efficace. Même la solide Irlande, qui n'avait qu'une bouchée de l'Australie lors de la phase de poules, n'a pu faire illusion en quarts de finale contre l'insouciance et la fougue des Diables rouges. Si bien que, jeudi, Imanol Harinordoquy n'hésitait pas à comparer les Gallois aux "All Blacks de l'hémisphère nord". Ce n'est donc pas pour rien que Marc Lièvremont craint énormément les lauréats du grand chelem 2008, qu'il juge d'ailleurs revenus à leur meilleur niveau.

Le danger Hook

Avec un pack très mobile, accrocheur, une capacité à attaquer sur toute la largeur du terrain, à traverser les défenses désorganisées et à transformer en or les ballons de récupérations, les coéquipiers du jeune capitaine Sam Warburton (23 ans) font peur. Face à eux, les Bleus vont en tout cas se frotter à une opposition d'un tout autre style que celle que le XV de la Rose leur a servi au tour précédent. En outre, la titularisation de James Hook à l'ouverture, à la place de Rhys Priestland, n'est pas perçu comme une "bonne nouvelle" par Marc Lièvremont. "C'est un joueur très expérimenté et je pense que les Gallois sont plus forts avec lui que sans lui, déclarait le patron tricolore vendredi. Priestland est un excellent joueur mais Hook est plus complet".

Surtout, le futur ouvreur de Perpignan, grand attaquant, constituera un danger de tous les instants dans la zone de Morgan Parra, la plus friable côte français depuis le repositionnement du Clermontois au poste de numéro dix. Mais le plus grand péril qui guette les Bleus, c'est cette démobilisation chronique qui sévit après la plupart de leurs grands matchs. Le discours préventif de la semaine, revenant dans toutes les bouches tricolores, fut justement celui de l'appel à la concentration et à la motivation. "Après une belle performance, notait encore Thierry Dusautoir vendredi, on ne sait jamais si on sera à la hauteur de l'événement. C'est toujours là la difficulté qu'on a à préparer ce genre de match". "Nous, Latins, nous avons besoin de colère et d'affectif, reprenait au même moment Marc Lièvremont, reconnaissant au passage être plus stressé que la semaine dernière. Il nous faudra un mélange de tout ça. En tout cas, nous n'aurons pas le droit de passer à côté dans l'engagement et la concentration indispensables à une demi-finale". Sous peine de déchanter, une fois de plus après 2003 et 2007, en Coupe du monde.

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