Et maintenant, on fait quoi ?

Par Rugbyrama
  • Dusautoir - 1 octobre 2011 - France
    Dusautoir - 1 octobre 2011 - France
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Humiliés par leur défaite contre les Tonga lors de leur dernier match de poule, les Tricolores ne sont pas au mieux au moment de préparer le quart de finale. Dans un tel contexte, comment faire pour ne pas sombrer face aux Anglais ? Les joueurs, que l'on exhorte à se prendre en mains, répondent.

La "positive attitude" que les joueurs de l'équipe de France affichent envers et contre tout depuis le début de la compétition résiste même à l'une des plus cuisantes défaites de l'histoire du rugby français. "On va garder le sourire malgré tout, boire quelques bières ensemble et advienne que pourra", affirmait Fabien Barcella quelques minutes après la rencontre. Malgré sa consternation, Marc Lièvremont abondait dans le sens de ses joueurs : "Par nature, je crois en l'homme, en un groupe capable de se prendre en main, de se rebeller et de faire parler des sentiments tels l'orgueil et la fierté pour se racheter la semaine prochaine."

Cet optimisme (forcé?) n'a pas vraiment fonctionné depuis le début de la compétition. Si les Bleus étaient en progrès au fil des semaines, ils n'ont pas effectué un seul match abouti durant la phase de poule. Alors pourquoi cette stratégie serait-elle payante maintenant ? "Parce qu'il s'agira d'un match éliminatoire, affirme Imanol Harinordoquy. On sait que si on perd samedi, on sera dans l'avion dimanche matin à 6 heures."

Lièvremont: "C'est leur aventure"

Il faudra malgré tout que quelque chose se passe. La défaite face aux Tonga a laissé des traces, et pas seulement physiques. Quelque chose serait-il cassé ? Impossible à savoir pour qui n'est pas dans le groupe. Mais la déception affichée par Marc Lièvremont après que ses joueurs n'ont pas passé la soirée de samedi ensemble ou le regard noir en conférence de presse de Thierry Dusautoir, d'habitude si flegmatique, témoignent des séquelles que ce match laissera.

Que faire alors ? N'est-il pas temps d'aller au clash ? "S'il faut se rentrer dedans et se mettre des grands coups de tronche, on le fera", promet Fabrice Estebanez. Marc Lièvremont attend de ses troupes qu'elles "se prennent en mains. Je vais être là pour les accompagner, donner un groupe et les encourager. Mais c'est leur aventure." Est-ce à dire que les joueurs vont récupérer les clés du camion ? Les tauliers, en tout cas, vont devoir faire preuve de caractère pour remettre tout le groupe dans le droit chemin. Le capitaine a déjà haussé le ton : "Qu'on ne me parle pas d'un manque de repères quand on manque des plaquages en un contre un. Quand on voit certains comportements durant la rencontre, on peut se demander ce qui s'est passé dans nos têtes... Mais ce quart de finale nous met face à nos responsabilités. La motivation est toute trouvée."

Harinordoquy: "La Coupe du monde démarre samedi"

Alors que Dimitri Yachvili parle d'une semaine "commando", Imanol Harinordoquy, exhorte ses coéquipiers à stopper l'auto-flagellation: "On va discuter et se dire certaines choses, comme on a commencé à le faire dans le vestiaire. Mais il faut arrêter de se poser des questions, de tout le temps se dire qu'on est nul. Se sentir coupable n'efface rien." La solution est peut-être là : dans le resserrement du groupe. Les Français assurent qu'ils "assument" cet échec. A eux de le prouver, par quelque moyen que ce soit. "La Coupe du monde démarre samedi", conclut Harinordoquy. Espérons, alors, qu'elle ne finisse pas à peine commencée.

Retrouvez dans Midi Olympique lundi toutes les analyses et réactions sur la défaite des Bleus devant les Tonga et la perspective du quart de finale face à l'Angleterre...

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