Argentine: un point suffit

Si les Écossais étaient parvenus à conserver jusqu'au bout leur avantage de neuf points contre l'Angleterre après une pénalité de Dan Parks (55e), l'Argentine aurait tout simplement joué la première place de la poule B contre la Géorgie (en cas de bonus), éliminant par la même le XV de la Rose. Mais ce scénario n'aura duré qu'une minute, le temps pour Wilkinson de claquer un drop. Et comme les Anglais ne font jamais les choses à moitié, ils ont même renversé la vapeur en s'imposant au finish.

La situation est donc encore différente. Une chose est sûre, l'Argentine ne sera pas première (l'Angleterre ayant remporté ses quatre matchs) et ne rencontrera donc pas les Bleus. La seconde certitude est qu'elle compostera son billet en quart de finale en gagnant contre les Lelos, mais même une défaite suffirait si elle n'est pas de plus de sept points. Face à une équipe qui a déjà rempli son contrat en battant la Roumanie, la tâche ne s'annonce pas insurmontable.

Des changements de part et d'autre

L'Argentine n'est pas épargnée par les pépins physique depuis le début de ce mondial, et c'est au tour de Juan Martin Fernandez Lobbe de déclarer forfait jusqu'à la fin du tournoi à cause d'une blessure au genou ; il sera remplacé par Leonardo Senatore. Le capitaine Felipe Contepomi assure cependant que le groupe est suffisamment armé pour palier aux blessures : "Nous sommes partis à 30, et nous sommes convaincus que notre équipe n'est pas affaiblie par quelques modifications car personne n'est irremplaçable." Outre Fernandez Lobbe, cinq autres changements sont à prévoir dans le XV Pumas parmi lesquels l'arrière Lucas Gonzales Amorosino, auteur du superbe essai contre l'Ecosse, et qui pousse sur le banc Martin Rodriguez.

Côté géorgien, le sélectionneur Richie Dixon fait également tourner, mais pas pour les mêmes raisons. Les Lelos ont en effet rempli leur contrat en remportant un match de coupe du monde face à la Roumanie, et le coach tient donc à récompenser son groupe en faisant participer un maximum de joueurs à la fête. Le XV caucasien est donc remanié avec six changements. Une élimination de l'Argentine dans ces conditions serait vécue comme une véritable catastrophe au pays d'Eva Peron.