Wilkinson: "Je suis prêt"

Par Rugbyrama
  • Eurosport
    Eurosport
Publié le
Partager :

Jonny Wilkinson prend du recul avant la demi-finale de Coupe du monde. Il est conscient qu'il revient de loin après trois saisons gâchées par les blessures et avertit les Bleus qu'il a retrouvé sa précision dans les tirs au but.

Avez-vous toujours des problèmes avec le ballon de la Coupe du monde ?

Jonny Wilkinson.- J'ai eu plusieurs matchs pour m'y habituer. Je comprends mieux aujourd'hui comment il réagit. Ce sont les gens qui ont voulu faire de cette histoire de ballons une affaire importante alors que ce n'était pas un gros problème. Il nous fallait juste un peu de temps pour travailler.

Pourtant, c'est vous qui avez émis des doutes sur ce ballon...

J. W.- Je m'étais bien entraîné et j'étais en confiance avant d'arriver à la Coupe du monde et c'est vrai que je me suis étonné de quelques ratés. Le plus important est que l'équipe puisse continuer d'avoir des occasions pour marquer des points.

Est-ce que ces échecs ont altéré votre confiance ?

J. W.- Non, cela n'a pas attaqué ma confiance et je viens de faire un très bon entraînement. Cela a été une petite déception mais je l'ai surmontée. Aujourd'hui, je bute bien et je suis très content d'avoir su relever ce défi. Je suis prêt pour le prochain match.

Pensez-vous à la demi-finale de 2003 avant de retrouver les Français samedi ?

J. W.- En 2003, c'était un bon match pour nous mais beaucoup de choses ont changé. Ce sera différent. Depuis, je n'ai pas beaucoup joué de matchs avec l'équipe d'Angleterre. En 2003, nous nous étions bien sortis de ce match car cela avait mal commencé. Les Français avaient marqué rapidement mais après tout s'était bien enchaîné en notre faveur.

En quoi l'équipe de France a-t-elle évolué depuis 2003 ?

J. W.- La France est plus forte et cette équipe est mieux équilibrée. Nous avons joué trois fois contre elle cette saison et nous savons que les Français sont bons à tous les postes. Ils possèdent aussi un banc de qualité avec beaucoup "d'impact players". Il ne faut pas oublier le "french flair". Les Bleus sont en grande forme donc nous savons ce qui nous attend. Nous avons montré beaucoup de respect et de sérieux dans notre approche de cette demi-finale.

Pensez-vous que la pression peut inhiber les Français ?

J. W.- Je ne me suis pas posé la question de savoir si les Français avaient un problème avec la pression. Bien sûr l'attente est forte de la part de leurs supporters car ils ont l'occasion d'atteindre la finale de leur mondial, mais ils ont montré qu'ils étaient capables de tout. Nous l'avons vu à Cardiff où ils ont résisté à la pression des Blacks.

Que savez-vous de Lionel Beauxis, qui est souvent présenté comme le futur Jonny Wilkinson ?

J. W.- Lionel Beauxis a beaucoup de talent. L'important maintenant est qu'il gère la pression car il est très jeune et beaucoup de choses reposent sur ses épaules. Mais quand on voit son calme à Cardiff, c'est sans doute cela son vrai talent. Il a vraiment envie de s'exprimer. Il amène le jeu où il veut sur le terrain. Il a réussi à le faire face aux Blacks. Sa prestation mérite le respect.

Par rapport à 2003, comment abordez-vous cette demi-finale de Coupe du monde ?

J. W.- Aujourd'hui, ma vie est différente. En quatre ans, beaucoup de choses sont arrivées et j'ai regardé plus de matchs que je n'en ai joués. Beaucoup de monde se demandait si j'allais pouvoir revenir. De mon côté, j'y ai toujours cru même si je me suis blessé lors du dernier Tournoi des 6 Nations. Etre ici après tous les problèmes que j'ai connus est déjà une récompense alors je suis très détendu et j'arrive à me relaxer.

Depuis quand?

J.W: Depuis l'Australie. Pendant la rencontre, j'ai eu un flash. Je me suis dit:" Waouh, c'est super d'être ici". Comme j'ai l'occasion de jouer, je veux profiter de chaque instant. C'est pour ça d'ailleurs que j'en ai marre de parler de l'histoire des ballons. Après trois saisons où j'ai déçu, je veux tout donner et saisir ma chance car je ne sais pas si je pourrai de nouveau connaître ce niveau. Dans quatre ans, ce sera difficile pour moi de jouer une nouvelle demi-finale de Coupe du monde.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?