Steyn, le talent pur

Par Rugbyrama
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A tout juste 20 ans, le jeune centre Sud-Africain François Steyn a tenu un rôle important dans le sacre des Springboks. Il a compensé son inexpérience par le talent.

Il n'a pas été élu homme de la finale. Il a dû laisser cet honneur à son deuxième ligne Victor Matfield, encore auteur d'une prestation remarquable hier soir au Stade de France. Pourtant, François Steyn a ébloui cette Coupe du monde de tout son talent et de son enthousiasme. Alors que le jeu au pied était bien parti pour sortir grand gagnant de cette sixième édition, ce gamin de 20 ans a prouvé que des crochets, des cadrages débordements et des feintes de passes pouvaient être tout aussi efficaces que des chandelles et cette simple occupation du terrain si chère aux battus du jour.

Bernard Lapasset déplorait avant les demi-finales que ce Mondial n'avait pas fait naître une nouvelle star mondiale, François Steyn est donc sorti du chapeau en faisant parler ses appuis terribles. Sans se poser de question, sans se laisser submerger par l'événement, le trois-quarts centre des Natal Sharks a été un véritable poison pour un premier rideau défensif réputé pourtant infranchissable. Les Français en ont été les premières victimes. En redressant ses courses, il a trouvé de nombreuses brèches au centre du terrain.

Arme offensive extraordinaire

Emporté par sa fougue et l'adrénaline de disputer une finale de Coupe du monde pour sa seizième sélection, il a certainement manqué de lucidité pour concrétiser ses percées en essais, mais l'essentiel est sans doute ailleurs. Un centre peut encore peut encore être une arme offensive extraordinaire. A condition d'oser. Steyn a choisi son camp. Pour son premier Tri Nations l'été dernier, il avait achevé l'Australie à lui tout seul en réussissant des drops gargantuesques dont un de 50 mètres en coin.

Ce gamin, qui ne marchait pas encore lors de la première édition de la Coupe du monde en 1987, est un véritable diamant brut. L'affinage, qui devrait être très rapide, fera de lui une attraction du rugby mondial pour la prochaine décennie. François Steyn a déjà tout puisque son jeu au pied est aussi efficace que ses prises d'intervalles. Lors de cette finale de la Coupe du monde, c'est lui qui a définitivement écarté des Anglais, toujours surprenants pour refuser les défaites, en réussisant une pénalité de 48 mètres pour donner neuf points d'avance aux siens. Il restait encore 18 minutes à jouer mais ce furent les derniers points inscrits dans cette Coupe du monde 2007. Et il ne faut pas être devin pour affirmer que ce ne seront pas les derniers du jeune François Steyn. Le talent ne vient pas avec l'âge, c'est un don.

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