Rougerie n'a pas peur

Par Rugbyrama
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Le Clermontois Aurélien Rougerie fait partie des trois ailiers retenus dans le groupe qui affrontera l'Angleterre samedi. Si la concurrence est forte à son poste, il avance et ne veut pas se poser de questions.

Aurélien Rougerie n'a plus porté le maillot tricolore depuis près d'un an. Neuf mois exactement, depuis le funeste deuxième test de novembre contre les All Blacks (défaite 23-11 au Stade de France et une touche rapidement jouée par l'ailier clermontois qui amène un essai néo-zélandais). Pourtant, il n'a pas vraiment quitté les Bleus pendant tout ce temps. Lors du Tournoi des 6 Nations, il a fait partie des pensionnaires de Marcoussis - sept semaines qui lui permettent aujourd'hui de "ne pas être perdu" -, et il a explosé la baraque en fin de championnat, éclaboussant de son génie la demi-finale contre le Stade toulousain notamment.

Du coup, il est serein à un mois, jour pour jour, du premier match contre l'Argentine. Très serein même, alors qu'il postule à l'un des postes où la concurrence se fait la plus rude. "Bizarrement, je ne me sens pas comme un petit nouveau qui a des choses à prouver. On a vite retrouvé nos habitudes...Tu ne peux pas être en forme 11 mois sur 12 non plus. Ce sont les autres qui ont joué en février. Pour moi il y a eu un concours de circonstances, je n'étais pas très bon, j'ai pris un carton rouge... C'est la forme du moment qui importe."

Rougerie: "Tout donner"

La concurrence, pourtant, doit se faire ressentir un peu plus chaque jour. Pas vraiment semble-t-il."C'est difficile à exprimer...La concurrence était là avant l'annonce des 30, on avait peur de ne pas y être parce qu'on ne savait pas s'il prendrait quatre ailiers. Je pense un truc très sincère : quand l'annonce a été faite, tous ces petits tiraillements ont été estompés. Aujourd'hui la concurrence est toujours là bien sûr mais on est plus tranquille, on travaille plus sereinement et on n'a pas besoin de se poser trop de questions. C'est sûr qu'on préfère être sur le terrain mais si c'est Vincent, Cédric et Domi, j'en serai très content."

C'est peut-être pousser le bouchon un peu loin. Mais il est sûr que voir son nom dans le groupe pour affronter l'Angleterre ne le perturbe pas vraiment. " Je ne me demande pas si c'est bon ou pas. C'était déjà un bonheur d'être dans les 30, puis dans les 22. Je vais tout donner et on verra ce que ça donne." Le résultat ce sera "tout sauf un match amical" , il l'assure, impatient de "se mesurer aux plus grands et de s'évaluer". Quoi de mieux que des champions du monde qui ont atomisé le Pays de Galles pour cela ?

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