Mignoni, père peinard

Par Rugbyrama
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Qu'il s'agisse du match à Cardiff dimanche ou de la concurrence au poste de demi de mêlée, Pierre Mignoni reste d'une absolue sérénité à deux semaines du début de la Coupe du monde. Le demi de mêlée clermontois s'est imposé comme un pion important, mais i

Il y a un an, personne ne l'imaginait en taulier du poste. A 15 jours de l'échéance, Pierre Mignoni est pourtant toujours considéré comme le demi de mêlée titulaire du XV de France pour la Coupe du monde. Bien sûr, Bernard Laporte répète à l'envi qu'il n'y a pas d'équipe type, pas de titulaires ni de remplaçants. Mais après avoir pris le dessus sur Dimitri Yachvili, le Clermontois semble aujourd'hui posséder une petite longueur d'avance sur Jean-Baptiste Elissalde. Cette marge prise lors du dernier Tournoi, et qu'il n'a plus lâché depuis.

Mais il en faudrait plus pour que Pierrot le sage se départisse de sa zen attitude. A deux semaines de l'échéance, il reste égal à lui-même. "Je me sens vraiment très bien. J'ai pris de l'âge, acquis de l'expérience. Je vis vraiment bien cette préparation ", avoue-t-il, comparant avec sa douloureuse expérience de 1999. "Il y a huit ans, j'étais blessé. J'avais très mal vécu cette période. Aujourd'hui, tout cela appartient au passé et seul l'avenir m'intéresse." Humble mais déterminé, il dit attendre l'échéance sans stress, mais avec une réelle impatience: "J'ai vraiment hâte d'être au 7 septembre et à ce match contre l'Argentine ."

"Avec Jean-Baptiste, on s'entend très bien"

Redevenu en quelques mois un pion incontournable du groupe France, Mignoni s'est imposé sans en rajouter. Son truc à lui, c'est le terrain. "Si vous demandez aux gens de citer les leaders du groupe, on vous donnera les noms de Pelous, Ibanez, ou Dominici. Et c'est normal. Mais nous, les demis de mêlée, nous sommes déjà des leaders dans le jeu. Je ne ressens pas le besoin d'assumer des responsabilités supplémentaires toute la journée, dans la vie du groupe. Comme ça, ça me va très bien. Je gueule déjà après mes gros pendant les matchs, ça suffit", rigole-t-il. Jo Maso confirme: "Pierre n'a pas besoin d'en rajouter. Il a obtenu le respect nécessaire", juge le manager des Bleus.

Sa concurrence avec Jean-Baptiste Elissalde est une des plus féroces du groupe. Mais là encore, il la vit naturellement, sans hypocrisie, mais sans rancune d'aucune sorte. "On n'est pas forcément obligés de s'entendre avec tout le monde dans un groupe de 30. Mais en l'occurrence, avec Jean-Baptiste, on s'entend très bien, explique le Jaunard. On se connait depuis dix ans, on a joué chez les jeunes ensemble en sélection. J'ai beaucoup d'affinités avec lui. Franchement, on ne parle pas trop de cette concurrence entre nous. Notre relation est très saine, toute simple."

Si le joueur fait l'unanimité, l'homme s'inscrit parfaitement dans l'objectif commun. "Un Mignoni, c'est du pain béni dans un groupe pour une compétition comme la Coupe du monde, poursuit Jo Maso. Il se met en avant quand on a besoin de lui, mais toujours à bon escient, pour le bien de l'équipe. " "L'important, c'est de bien se connaitre et de se respecter, juge l'intéressé. Après, mon cas personnel, comme les 29 autres, passe au second plan. Il y a un véritable groupe France ." Dès dimanche, sur la pelouse de Cardiff, il en sera encore une des pièces maitresses. "C'est un beau match à jouer. Ce sera difficile, mais je ne suis pas inquiet." Tranquille, on vous dit...

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