Les tops et les flops

Par Rugbyrama
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Que faut-il retenir de cette 5e Coupe du monde de l'histoire? Que faut-il corriger, voire oublier? Avant de se tourner vers la prochaine édition en Nouvelle-Zélande dans quatre ans, voici les tops et les flops du Mondial 2007.

LES TOPS

. L'Afrique du Sud: Avec le meilleur réalisateur (Montgomery, 105 points), le meilleur marqueur (Habana, 8 essais), les Springboks ont dominé cette Coupe du monde. Contrairement aux deux autres nations du Sud, les hommes de Jake White sont sortis d'une poule plus relevée. C'est sans doute ce qui leur a permis d'aller aussi loin et de surmonter deux moments difficiles (Tonga et Fidji). Justement récompensée par les trophées de meilleur joueur (Habana), meilleur entraîneur (White) et meilleure équipe de l'année.

. Le succès populaire: Des stades remplis (2,25 millions et sans incident), des Français qui se prennent au jeu - surtout après le succès contre les Blacks, des fêtes un peu partout, cette Coupe du monde a mis en lumière le rugby comme jamais dans l'Hexagone. Et les matchs ont établi des records d'audience: plus 18,3 millions de téléspectateurs pour France - Angleterre, meilleure audience de l'année. Un chiffre qui ne tient pas compte des personnes massées devant des écrans géants ou dans des cafés. C'est dire...

. L'Argentine: On a beau railler le manque de jeu et la roublardise des Argentins, ils finissement néanmoins sur la troisième marche du podium. Pas mal pour des joueurs qui jouent rarement ensemble faute de participation à un tournoi majeur. Il va falloir digérer le départ d'une génération mais aussi être à la hauteur de ce nouveau statut à chaque sortie.

. Les petites équipes: Elles ont apporté un vent de fraîcheur. Les tout petits comme le Portugal, le Japon ou la Géorgie qui ont misé sur leur courage pour ne pas repartir les valises pleines et les moins petits comme les Tonga, et surtout les Fidji, qualifiés pour les quarts de finale après un match étourdissant face au pays de Galles. Tout ça, avec un calendrier guère favorable et surtout, pas équitable.

. Aucun contrôle positif: Officiellement, les 176 contrôles réalisés avant les demi-finales se sont révélés négatifs, dans l'attente des résultats de 20 contrôles sanguins inopinés. L'agence mondiale antidopage a félicité l'IRB pour la mise en place de son programme antidopage. L'IRB n'avait pourtant initialement pas prévu de conduire des contrôles sanguins, avant de se raviser.

. L'environnement: En cette période de lutte intense contre le réchauffement climatique, la FFR, en association avec l'Ademe, a lancé le premier événement sportif mondial propre. Des panneaux solaires sur Geoffroy Guichard et Marcoussis, une campagne de sensibilisation pour les spectateurs et un superbe tifo montrant un champ de marguerite pour le coup d'envoi de la finale du Mondial. Le rugby s'inscrit encore comme un modèle à suivre.

LES FLOPS

. La France : Des cinq géants (Australie, Nouvelle-Zélande, Angleterre, Afrique du Sud), la France est la seule à ne pas avoir atteint la finale de SA Coupe du monde. Plombés d'entrée par les Argentins, les Bleus n'ont pas atteint l'objectif fixé: être champions du monde. Malgré l'exploit face aux All Blacks en quart de finale, ils laisseront surtout l'image d'une équipe impuissante et humiliée chez elle pour la 3e place.

. La Nouvelle-Zélande : Grands favoris - comme toujours - de la compétition, les All Blacks ont une nouvelle fois échoué dans la quête du trophée. Sortis pour la première fois aussi tôt (quarts), les Néo-Zélandais ont sans doute payé une trop grande décontraction et des oppositions bien trop faibles en poule. Le pays a une nouvelle fois pardonné, ça ne sera pas possible en 2011, à la maison.

. Le jeu : A l'image de son vainqueur, l'Afrique du Sud, qui s'impose dans sa deuxième finale (après 1995), sans marquer le moindre essai: pauvre en jeu. Formations frileuses, jeu au pied et défense prépondérants chez des équipes ultra-préparées, cette Coupe du monde n'a pas été celle du spectacle et de la prise de risque, au moins en phase finale. Tous ceux qui ont découvert le rugby à cette occasion sont sans doute restés un peu sur leur faim.

. L'Irlande : Où était l'autre grand favori du Nord pour cette Coupe du monde? Pas en France en tout cas. Le difficile succès sur la Namibie aurait pu ressembler à un accident de parcours mais c'était finalement annonciateur de bien pire avec une défaite évitée de peu contre la Géorgie. Avec des joueurs transparents - minés par des problèmes internes? - le XV du Trèfle a échoué pour la première fois de son histoire en poule. Il visait les demies.

. L'arbitrage : Au premier tour, les petites équipes n'ont pas franchement été "aidées" par des décisions litigieuses. Même lors du match d'ouverture (France-Argentine par un... Irlandais), 11 fautes ont été reconnues par l'IRB après coup ! Il y a encore du boulot, notamment dans les zones de ruck, presque des zones de non-droit. Sans parler des différences de jugement, parfois notables, entre les arbitres du Nord et du Sud.

. L'histoire des maillots : Ecosse - Nouvelle-Zélande a été le premier match de Coupe du monde disputé par des équipes aux maillots quasi similaires. Un vrai couac pour l'IRB et surtout un vrai mal de crâne pour les joueurs, les spectateurs et les téléspectateurs. France - Nouvelle-Zélande a donné lieu à une polémique de trois jours pour savoir quelles couleurs seraient portées. En toile de fond, une guerre d'équipementiers et de gros sous. Dommage pour un sport passé professionnel il y a plus de 10 ans...

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