Dusautoir: "Les mêmes erreurs"

Par Rugbyrama
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Pour Thierry Dusautoir, le XV de France a répété face à l'Argentine vendredi, les mêmes erreurs que face à l'Angleterre. Le troisième ligne tire le bilan de cette Coupe du monde dont il retient l'aventure humaine.

Il y a eu beaucoup de frictions pendant le match vendredi. Pourquoi ?

Thierry Dusautoir : S'il y a eu des frictions, c'est parce que les Argentins réagissent mal après les matchs. Quand il y a un manque de respect, on ne peut qu'être énervés contre eux. Même avec les Anglais ça se passe différemment. Et pourtant il y a aussi de la rivalité... C'est dire l'animosité même si on les côtoie tous les jours en championnat. Ils ont été meilleurs. Tant mieux pour eux. Je leur souhaite à l'avenir de remporter tous leurs matchs contre l'équipe de France. Mais s'ils chutent une fois, attention à eux...

Racontez-nous ces rucks où les Argentins sont à la limite, votre vision depuis le terrain. Car de loin...

T.D : Ça aurait été bien que l'arbitre le voit aussi. Ils ont ralenti les sorties de balle à chaque fois, toujours à la limite. De notre côté, on ne peut pas être plus agressifs qu'on l'a été. Quand on voit qu'il faut neuf pénalités pour qu'ils prennent un jaune. Mais bon... on aurait dû être plus réalistes et marquer les points comme eux l'ont fait quand ils ont eu les ballons. Ce sont les mêmes erreurs qui nous font perdre la demi-finale et cette troisième place. On a des points à prendre et on ne les prend pas. Après, on s'étonne de perdre...

C'est quand même dommage de finir de cette manière cette Coupe du monde, à la 4e place?

T.D : Oui, surtout pour les spectateurs ! Pour tous les gens qui nous ont suivis pendant cette Coupe du monde. On aurait aimé terminer sur une victoire, une bonne note avec la troisième place. Je ne pense pas que ce Mondial soit raté pour la France malgré tout et sincèrement, je suis très fier d'avoir fait partie de cette équipe. J'ai appris à connaître certains joueurs, notamment après la première défaite face à l'Argentine, le 7 septembre, où on était au fond du trou et on s'est parlé. On s'est ressaisi pour gagner notre place en demi-finale en faisant l'impossible. Je suis fier d'avoir participé à cette aventure.

Fallait-il que l'encadrement annonce le titre comme objectif il y a plus d'un an?

T.D : Pourquoi pas ? Les Sud-Africains l'ont bien annoncé et ils sont en passe de le faire. Si le staff l'a annoncé, c'est qu'il croyait en nous. Ce n'est pas passé si loin que ça avec une demi-finale. Tout le monde a dû bien rigoler quand on l'a dit et que tout le monde voyait la Nouvelle-Zélande. Nous, on l'a battue. C'est le sport et si tout était écrit, ça serait trop facile, il n'y aurait aucun intérêt. Donc non, le staff n'a pas eu tort de le dire et de nous rentrer dans le tas pendant ces trois mois. Grâce à cet état d'esprit, on a réussi à faire des belles choses.

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