"Impliquer tout le monde"

Par Rugbyrama
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Entre la volonté de reposer certains joueurs et la nécessité d'en relancer d'autres, Bernard Laporte a largement modifié son équipe de départ pour affronter la Géorgie, dimanche, à Marseille. La France joue toujours à 30. Plus que jamais.

L'équipe est assez largement remaniée par rapport au XV de départ aligné face à l'Irlande&hellip

Bernard LAPORTE : Oui, nous restons dans notre logique qui est de jouer cette Coupe du monde à 30. Il faut impliquer tout le monde, et il était sage de laisser souffler certains joueurs, comme Raphaël Ibanez ou Jean-Baptiste Elissalde. Ce dernier a fait deux bons matchs, mais il a eu du mal à finir contre l'Irlande, le staff médical nous a donc conseillé de le laisser au repos. Nous sommes contents de ses deux matchs, il va pouvoir se reposer. Et ça nous permet de relancer Pierre Mignoni. On va pouvoir l'associer à Lionel Beauxis, un buteur, qui a une belle carte à jouer.

On note le retour de plusieurs joueurs qui étaient titulaires face à l'Argentine et qui avaient disparu depuis. C'était l'occasion de les relancer?

B.L. : Personne n'a été sanctionné après le match face à l'Argentine. Simplement, ce sont les circonstances qui ont provoqué cette situation. Nous avons choisi depuis le début de maintenir un maximum de joueurs sous pression. Après l'Irlande, nous avons repris le nombre de minutes jouées par chacun depuis le début. En fonction de ça, certains sont laissés au repos, d'autres jouent.

Qu'attendez-vous de Christophe Dominici?

B.L. : On a envie de retrouver le Domi que l'on connaît, que l'on aime. Celui qui provoque les défenses, qui amène du danger. C'est la même chose pour Yannick Jauzion.

N'avez-vous pas été tenté de tester Damien Traille à l'arrière?

B.L. : Oui, la question s'est posée en effet, dans la mesure surtout où Cédric Heymans était laissé au repos. Mais le problème, c'est que Damien, lui, a disputé les trois premiers matchs. On ne voulait pas qu'il subisse le contrecoup de ses efforts et qu'il puisse le payer. Il n'était pas question de prendre le moindre risque.

En revanche, certains, comme Serge Betsen, sont à nouveau titularisés. Pourquoi?

B.L. : Serge Betsen aime bien enchaîner les matchs. Il a joué le premier, pas le deuxième, puis il a joué le troisième. Il fait partie de ces joueurs qui ont besoin de jouer plusieurs matchs d'affilée pour être bien. C'est une des causes de sa présence. L'autre, c'est qu'il fallait un capitaine. Olivier Milloud souhaitait jouer lui aussi. On en a discuté avec lui. Ce sont des joueurs qui se connaissent.

Vous sentiez-vous obligés de faire jouer Sébastien Bruno?

B.L. : Non, on ne se sentait obligé de rien. Nous avons pris trois talonneurs. Sébastien a toujours joué le jeu, on se doit de lui donner une opportunité de montrer ce qu'il vaut. On fera le bilan dimanche soir, pour lui comme pour les autres.

Quel est votre sentiment sur cette équipe de Géorgie?

B.L. : C'est une équipe en pleine progression. C'est bien ce qu'ils font. Ils ont quelques bons joueurs, s'ils jouent en France, c'est qu'ils ont quelques qualités. Ce n'était pas le cas des Namibiens, je n'en connais pas qui jouent chez nous. On sait qu'ils possèdent une bonne mêlée, avec des joueurs performants dans ce domaine. Mais la mêlée, c'est de toute façon un secteur toujours important, face à n'importe qu'elle équipe. La combat sera prioritaire, la justesse dans le jeu aussi.

Vous croyez encore à la première place?

B.L. : Oui, on peut encore terminer premier de notre poule. Un match, ça peut aller très vite. Je ne crois pas qu'il y ait une équipe vraiment meilleure que les autres dans notre groupe. Alors, je ne suis certain de rien, mais tout peut encore arriver.

Comment allez-vous vivre la rencontre face à l'Argentine?

B.L. : Avec de l'impuissance.

La perspective de jouer les Blacks en quarts de finale ne vous effraie toujours pas?

B.L. : Encore une fois, si on veut devenir champion du monde, il faudra bien les croiser un jour, en quarts de finale ou après, ça ne change pas grand chose. Tu ne peux pas prétendre être champions du monde sans jouer les Blacks. S'il faut jouer les Blacks, l'Australie et les Boks à la suite, il faudra le faire.

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