Ibanez: "La tension monte"

Par Rugbyrama
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L'annonce du XV de départ face aux Pumas a fait entrer les Français dans une nouvelle dimension. Cette fois, La Coupe du monde est là, presque palpable. Le capitaine Raphaël Ibanez a traduit ce sentiment général en confiant que la tension était montée d'u

Cette fois, c'est bien parti. L'été, même pourri au fin fond de l'Essonne à Marcoussis, a permis à la température de monter. Progressivement. Jour après jour, entrainement après entrainement, puis avec les trois matchs de préparation. Mais l'annonce de la composition du XV de départ pour le match d'ouverture face à l'Argentine, dans quatre jours, a sans doute donné le véritable coup d'envoi de ce Mondial pour les joueurs français. " L'annonce de la composition de l'équipe a marqué un pallier classique, confirme Raphaël Ibanez. On sent dans les regards, et je ne suis pas le seul à ressentir cela, une vraie excitation."

Ce n'est pas encore tout à fait la fièvre du vendredi soir, mais les regards commencent à changer. L'entrainement, lundi matin, deux heures après l'annonce de l'équipe, s'est avéré plus physique, plus engagé que la semaine passée. "Naturellement, la tension est montée d'un cran, acquiesce le talonneur des Wasps. Et c'est ce qu'il nous faut !" Par son expérience, et à travers son statut de capitaine, Ibanez a forcément un rôle spécial à tenir en ces moments émotionnellement forts. Il y a un équilibre à trouver entre une certaine sérénité, indispensable à la bonne approche de l'évènement, et à l'excitation, inévitable.

"Prendre la mesure de ce qui nous attend"

"Nous disposons de quelques jours pour trouver cet équilibre entre l'engagement que l'on devra mettre et la lucidité nécessaire dans les choix, dans les moments importants des matches", poursuit Ibanez. Plus que pour tout autre rencontre, les Français doivent veiller à ne pas jouer ce match avant l'heure dite, dans leurs têtes. Il leur faut s'imprégner de l'évènement, sans se laisser "bouffer". "Il faut prendre la mesure de ce qui nous attend. On va jouer le match d'ouverture de la Coupe du monde, au Stade de France, sur notre territoire. On va accueillir tous les publics du rugby. Cela va donner une dimension spéciale à cette rencontre", juge le capitaine.

Autre écueil à éviter dans cette dernière ligne droite, la désunion. Depuis lundi matin, le groupe des 30 s'est scindé en trois composantes distinctes: les 15 titulaires, les sept remplaçants et les huit "coiffeurs", qui iront s'asseoir en tribune. Là encore, le capitaine doit se montrer vigilant, même s'il n'est pas inquiet. "Il n'est pas question d'établir une barrière entre les joueurs, assure-t-il. Chaque annonce de composition d'équipe est un moment délicat, car il y a des déçus. Mais je suis sûr que les 8 qui n'y sont pas vont puiser une motivation supplémentaire. Et que les 22 qui ont la chance d'être sélectionnés vont se sentir responsables, ne serait-ce que par rapport à ces huit-là."

Soucieux de la cohésion de son groupe, il invite son groupe à prendre exemple sur les Argentins, une "bande de potes" selon lui. "Ils vivent loin de leurs bases, explique Ibanez. Cela les rend d'autant plus forts qu'ils forment une vraie communauté. Sur le terrain, cela se concrétise par les efforts supplémentaires que chacun fait pour ses partenaires. Mais ce sont des choses qui nous arrivent aussi ! Nous aussi, nous avons des joueurs qui renforcent le lien." Et Ibanez de citer Serge Betsen, "le 4e ligne", comme il l'appelle. Cette union sacrée, à 15, 22, ou 30, sera la base de l'aventure bleue.

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