Poitrenaud: "Ça ne change rien"

Par Rugbyrama
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Même s'il est le seul arrière de métier du groupe des 30, Clément Poitrenaud ne se repose pas sur ses lauriers. Il se donne à fond pour être au top et attend la même chose de ses partenaires.

Après trois semaines, où en êtes-vous physiquement ?

Les premiers jours, on était tous fourbus et courbaturés. Là, on, a progressé physiquement. On a tous perdu de la masse graisseuse. La forme arrive et on peut enchaîner des exercices difficiles. On se sent forts physiquement.

Ou en êtes-vous du développement du jeu?

On n'a pas encore commencé le jeu sur touche et en mêlée à proprement dit: les grandes combinaisons, la trame de notre jeu. Mais on a commencé des combinaisons qu'on pourra appliquer une fois le jeu lancé, après les rucks, après les phases d'affrontements. Rien sur les phases statiques. On travaille sur les changements de course, les leurres, un peu comme ce qu'il se fait dans les Tri-nations. Il faut déstabiliser les défenses.

La vidéo a une part prépondérante dans votre préparation...

Oui, cela permet de voir les mauvaises courses, les problèmes en distribution du ballon. On s'est aperçu à Font-Romeu par exemple que j'avais une course sur une combinaison qui ne servait à rien (rires)... On a notre mot à dire, même sur le terrain. Bernard Laporte nous a proposé des combinaisons, nous d'autres. On teste. On analyse à la vidéo et on verra le moment venu. Elles ne seront pas les mêmes à chaque rencontre. Avec ou sans vidéo, il faut de toute façon donner le meilleur de soi-même. Il faut peaufiner, s'attacher aux détails.

Comment voyez-vous les matchs de préparation d'août?

Déjà, ce ne seront pas des matchs amicaux. Le groupe des Anglais ne sera déterminé qu'après ces matches. Je vous laisse imaginer leur niveau de détermination... Pour nous, ce sera une mise en route mais aussi une première évaluation. Chacun sera jugé sur ces matches. Donc, il devrait y avoir pas mal d'intensité.

Serez-vous prêts?

Je pense que lors du premier match, ça sera un peu tôt pour dire si on est véritablement au point. Par contre, lors du troisième match, contre le Pays de Galles, on pourra dire où on en est. Je pense que l'on sera tous prêts à ce moment là. Après, il nous restera un peu de temps avant le match d'ouverture contre l'Argentine.

C'est là que la concurrence va entrer en jeu...

Il ne faut pas perdre de vue le but qu'on s'est fixé depuis le début de la préparation: pousser dans le même sens. Même s'il y aura des moments plus difficiles pour certains. Mais, comme en 2003, tout le monde va jouer. A l'époque, je n'étais que n°2 derrière Nicolas Brusque et j'ai quand même joué quatre des sept matches. On se doit de conserver cet esprit de groupe pour aller au bout. On ne peut pas avoir 22 mecs d'un côté et 8 autres qui traînent la patte. J'en parlais avec Aurélien Rougerie qui me disait que ce n'était déjà pas évident pour lui qu'il soit dans les 30 donc qu'il donnerait, quoiqu'il arrive, tout ce qu'il a.

Et vous qui êtes le seul arrière, vous n'avez rien à craindre...

Ça ne change rien. Je me prépare avec la même intensité, la même détermination. Je sais que de grandes chances de débuter la Coupe du monde mais ma réserve me pousse à tout donner. Et puis, beaucoup d'autres joueurs peuvent jouer à ce poste. Damien Traille et Domi Dominici peuvent jouer à l'arrière. C'est important en cas de pépin physique.

Si vous étiez Bernard Laporte, qui choisiriez-vous pour vous remplacer en cas de coup dur ?

Si je ne devais donner qu'un seul nom, je dirais Damien Traille car c'est un arrière de formation, il a un bon coup de pied et il est solide physiquement.

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