Au bon souvenir d'Ibanez

Par Rugbyrama
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Raphaël Ibanez était déjà capitaine lors de la demi-finale de 1999 remportée contre les Blacks, 43-31. Il espère de nouveau mener les siens vers la victoire samedi pour, peut-être, son dernier match en bleu.

Il sait comment ça fait. Raphaël Ibanez sait ce que c'est de battre les All Blacks en phase finale de Coupe du monde, alors que personne n'aurait parié le moindre kopeck sur les Français. Il sait le bonheur fou qui vous envahit au coup de sifflet final. Mais il sait surtout que c'est possible, qu'on peut être mené par la meilleure équipe du monde 24-10 à la 45e et finalement s'imposer 43-31.

Alors au diable ceux qui ont mis en doute son leadership après la défaite contre l'Argentine. Comme pour cette demi-finale 1999, il mènera ses troupes vers la révolution. En leur faisant profiter, comme Fabien Pelous et Christophe Dominici, de cette expérience sans prix. En les écoutant, en les révoltant, en les protégeant. En leur démontrant qu'ils en ont les capacités, simplement parce qu'ils sont eux : "L'équipe a vécu un début de compétition difficile avec le premier match perdu mais elle a su se relever. Je veux croire que ces moments-là vont nous aider pour samedi. Il y a beaucoup de solidarité entre nous."

A-t-il déjà pensé à son discours d'avant match ? Pas tellement. Il affirme même qu'il n'y aura pas grand chose à dire finalement. "Contre la Géorgie ou la Namibie, on pouvait un peu douter de l'investissement total des joueurs. Mais là je ne peux pas émettre le moindre doute sur leur degré de motivation. Là seule chose sur laquelle je peux aider un peu, c'est à être prêts au bon moment."

Dernier match en bleu ?

Il est là aussi pour panser les plaies. Celles des coiffeurs, laissés sur le carreau pour l'un des plus grands rendez-vous du rugby français. "L'annonce de l'équipe est toujours un moment particulier. Ça laisse un sentiment partagé. On sent la déception chez certains et la grande fierté de ceux qui sont dans les 22... Bien sûr, on va surtout vers ceux qui ne sont pas pris. Mais il y a beaucoup de pudeur."

Tout est une affaire de dosage. En bon capitaine, il approuve les choix de Bernard Laporte dans un XV de départ surprenant. Il explique que le sélectionneur a "construit la meilleure équipe possible contre les Blacks". Il se réjouit du placement de Traille à l'arrière, qui va permettre d'être "compétitifs dans le jeu au pied". Il s'extasie devant la capacité de Lionel Beauxis à "garder son sang-froid, ne pas être sensible à l'événement", chose "incroyable à son âge".

Lui a 34 ans. Ce sera son dernier Mondial, son dernier match peut-être même si les Bleus perdent et qu'il prend des fonctions d'encadrement de l'équipe de France comme attendu. Et au-delà du capitaine, c'est le talonneur - le plus capé du rugby français avec 95 sélections - qui sera attendu. Il attend son duel face à Anton Oliver avec "une certaine impatience. C'est un joueur intelligent" , explique-t-il. Lui aussi, ça tombe bien.

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