A la hauteur du personnage

Par Rugbyrama
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Le public a fait de Sébastien Chabal sa mascotte du quinze de France mais "l'anesthésiste" doit maintenant confirmer son nouveau statut sur le terrain.

L'attente est forte. Le public voit en lui le Monsieur plus de l'équipe de France. Vendredi dernier, les spectateurs du Stade de France ont espéré qu'il puisse inverser la tendance, alors ils ont scandé son nom pendant plusieurs minutes avant son entrée en jeu. Le rugby, sport collectif par excellence, s'est trouvé une vedette : "Chabal, Chabal, Chabal."

Face à l'Argentine, il n'a pas été l'impact-player attendu comme cela avait été le cas en Angleterre au début du mois. Twickenham reste pour le moment le théâtre de son dernier exploit. C'était hier mais déjà loin pour un Sébastien Chabal qui écrivait, jusque-là, sa légende au rythme effréné d'une action incroyable par match. "Bien sûr que j'ai entendu le public avant mon entrée en jeu mais cela n'a duré qu'une seconde dans ma tête", s'agace l'homme des cavernes. Il ne veut plus parler de lui, seulement de l'équipe. Il souhaite mettre un terme à l'agitation médiatique autour de son personnage et refuse maintenant de répondre aux questions qui ne traitent pas du collectif français ou du prochain match.

Se taire la semaine pour s'exprimer sur la pelouse, voici le nouveau Chabal, bien conscient que ses performances doivent maintenant être à la hauteur du personnage. Pourtant, il assure "ne pas avoir de pression supplémentaire" même si ses prestations sont décortiquées à la loupe. Le premier à le suivre avec attention est bien sûr Bernard Laporte. Si ses courses balle en mains enchantent le public, sa vision du jeu fait parfois grincer des dents le sélectionneur. Sa percussion au centre du terrain, dès son entrée en jeu face à l'Argentine, alors qu'un surnombre sur l'extérieur semblait négociable est encore dans les mémoires. "Je ne regrette pas ce que j'ai fait sur cette action. Si Dimitri Szarzewski attrape le ballon, il peut lui aussi finir sous les poteaux."

Malheureusement pour les Bleus, ce ne fut pas le cas. Sébastien Chabal n'a pas réussi à remettre ses coéquipiers sur les bons rails. Dimanche, face à la Namibie, il aura quatre-vingt minutes pour le faire. "L'anesthésiste" a dorénavant un standing à tenir.

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