Le jeu toulousain sort de l'hibernation

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Le Stade Toulousain, endormi pendant l'hiver, retrouve un peu d'huile dans son jeu: une montée en puissance au bon moment, à l'approche du quart de finale de Coupe d'Europe au Munster samedi et d'une fin de Top 14 compliquée.

Les hommes de Guy Novès ont certes fait match nul au Stade français (27-27) et perdu contre Toulon (32-28) à Marseille, mais les Toulousains ont offert un spectacle plus conforme à leur standing et à leur tradition. C'est cette dynamique qu'ils tenteront de conserver en Irlande, dans un Thomond Park hostile. "On a donné une belle image du Stade toulousain. On a fait des matches avec beaucoup d'intensité. C'est vrai que sur le contenu, c'était un peu plus que correct: on arrive à retrouver notre forme de jeu", résume le jeune centre international Gaël Fickou.

"C'est sûr qu'il y aura du jeu (à Limerick). Nous on jouera. Ca fait plusieurs semaines que j'insiste là-dessus. Si on doit gagner, ce sera en jouant, pas en fermant le jeu, ça c'est certain", insiste Guy Novès. Tout le monde, joueurs et encadrement, a son explication sur le retour en grâce du jeu toulousain. "Les conditions météos de l'hiver, il a manqué beaucoup de gars, tout ça mis bout à bout, ça fait des matches hachés", avance l'arrière Clément Poitrenaud.

En mode phase finale

"Je sens que tout le monde est concentré. C'est ça qui est régénérant, c'est sentir que l'état d'esprit n'est plus tourné que pour le club. Moi je me retrouve là-dedans. Le reste de la saison, c'est plus compliqué", renchérit Novès, visiblement ravi de pouvoir à nouveau veiller sur ses ouailles et de ne pas les voir s'ébattre sur les terrains de Marcoussis ou du Tournoi. Et puis, et peut-être surtout, le Stade toulousain, qui a participé aux vingt dernières demi-finales du championnat de France, sait se mettre "en mode phase finale" à l'approche du printemps, assure Clément Poitrenaud.

Pas encore certain de se qualifier pour les barrages du Top 14, à trois journées de la fin de la saison régulière, les Toulousains ont entamé un peu plus tôt cette année la deuxième phase de leur saison. "On essaie de faire plus attention à tous les petits détails. On essaie de mieux récupérer, mieux manger, mieux dormir. On regarde la vidéo avec plus de concentration. C'est un investissement supplémentaire", confie Poitrenaud.

Une prise de conscience

"C'est peut-être un peu plus sérieux à l'entraînement, un peu plus rigoureux. C'est ce qu'on fait depuis quelques semaines. Notre équipe monte en puissance. Est-ce qu'elle peut faire mal? Je l'espère", continue Maxime Médard. Une application que Yoann Huget résume par "une grosse prise de conscience collective". Guy Novès, en fin manager, a aussi fait évoluer sa préparation à l'approche des échéances décisives: "On travaille tous les jours, mais on a essayé d'alléger les journées. Je préfère voir les joueurs concentrés et garder de la fraîcheur". Histoire aussi de voir plus loin que les Munstermen et de batailler sur tous les fronts. Bordeaux-Bègles peut en effet déloger Toulouse de sa 6e place si l'UBB prend au moins un point à Oyonnax, samedi en match en retard. La fin de saison s'annonce "un peu plus compliquée" que d'habitude, constate Médard.

De son côté, Novès évoque déjà "un huitième de finale" contre Brive, le 12 avril lors de la 24e journée. "Quand on joue un match de phase finale, on joue pour gagner, insiste Novès. Hausser le niveau de jeu, ça me paraît incontournable". "J'entendais les anciens parler, sourit le jeune troisième ligne Yacouba Diawara. Ils disaient que c'était pendant les saisons difficiles que le Stade toulousain faisait de grandes performances donc j'espère que cette saison nous réussira".

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