Kayser : "On a de grandes ambitions et on a envie d'aller au bout"

  • Benjamin Kayser - Racing-Clermont - 19 avril 2014
    Benjamin Kayser - Racing-Clermont - 19 avril 2014
Publié le Mis à jour
Partager :

Benjamin Kayser, le talonneur de Clermont, est impatient de jouer cette demi-finale à Twickenham. L'international français donne aussi quelques indications sur le plan de jeu à adopter pour contrarier l'équipe des Saracens. Les Clermontois ont en tout cas beaucoup d'ambition...

L'écrin de Twickenham pour ce grand rendez-vous, ça vous plaît ?

Benjamin Kayser : C'est un grand moment. Une demi-finale de Coupe d'Europe face au leader du championnat anglais, dans le temple du rugby. Je trouve que c'est un stade à part, il y a un côté presque religieux du rugby là-bas, surtout à Twickenham. C'est une enceinte qui dégage beaucoup de puissance, beaucoup de noblesse. C'est un stade qui me plaît énormément, et j'espère que ce sera le théâtre d'une grande victoire pour l'ASM. C'est un moment historique du club et de ce groupe. Ça va être génial.

Vous avez pris beaucoup de plaisir dans cette compétition depuis trois ans, mais il manque quelque chose au bout...

B.K. : Il nous manque un titre, bien sûr. Il nous manque d'aller enfin au bout de cette compétition qui est très dure mais qui est un grand moment. Notre saison n'est pas parfaite mais on est en demi-finale de Coupe d'Europe. Ça va être un truc exceptionnel, inoubliable. On n'a qu'à se souvenir du coup de sifflet final la saison dernière face au Munster, c'était un grand moment. Ce sont des choses qui n'arrivent pas par hasard, pour lesquelles on travaille très dur. On ne peut pas comparer cette édition à l'an dernier, mais on a plus ou moins le même groupe, et on a envie d'aller au bout.

Vous parliez d'une saison pas parfaite de votre part, est-ce que ça vous aide à rester vigilants ?

B.K. : Je ne pense pas, l'année dernière au même stade on n'était pas sereins et on n'avait pas les mains en haut du guidon non plus... La saison n'est pas parfaite mais on est invaincus à domicile, on est troisièmes du Top14 qui est sacrément dur, et on est en demi-finale de Coupe d'Europe... Il faut aussi savoir dire quand c'est bien, et pour l'instant ça l'est. Mais c'est loin d'être parfait et c'est pour ça que tous les jours à l'entraînement on met le doigt où ça fait mal, parce qu'on a de grandes ambitions et on a envie d'aller au bout.

Nigel Owens a tendance à favoriser l'attaque, donc on va devoir vraiment s'employer en défense et s'attacher à rester hermétiques parce qu'ils vont venir nous attaquer.

Les Saracens sont costauds devant et derrière, c'est l'un des équipes d'Europe les plus polyvalentes ?

B.K. : Je trouve que c'est l'une des meilleures équipes d'Europe par rapport à l'intensité qu'ils sont capables d'appliquer. Ils sont peut-être un brin prévisibles, mais ils sont diablement efficaces avec des temps de jeu à répétition, de l'intensité dans toutes les lignes. Leurs arrières sont capables d'être costauds et puissants comme leurs avants, et devant ils ont quelques mecs qui pédalent comme pas possible... Leur talonneur fait le troisième rideau et relance, et les frères Vunipola sont deux dragsters. Je pense que la mêlée va être un vrai rendez-vous. Le frère de Census Johnston est un vrai mastodonte, et je parlais de Shalk Brits, si on ne veut pas lui courir après tout le match, le meilleur moyen c'est peut-être de l'user en mêlée...

Faut-il s'inspirer du match réalisé par Toulouse, qui les a battu en poule cette année ?

B.K. : On peut aussi s'inspirer du match de Toulon l'an dernier en demi-finale face à eux. Ils ont su être patients, faire profil bas et laisser passer les assauts à répétition des Saracens tout en restant disciplinés. Je pense que ce sera la clé. Les équipes qui réussissent à les battre rivalisent physiquement, et restent disciplinés malgré des séquences très longues. Si on reste bien en place et qu'on gagne la guerre de la ligne d'avantage, je pense que c'est la clé du match.

Justement, la discipline a souvent fait défaut à Clermont cette saison...

B.K. : Oui et non... Oui parce qu'on a pris deux cartons jaunes le week-end dernier, et que si on en prend deux ce week-end ce sera largement de trop évidemment. On a vraiment besoin d'être à quinze pour jouer une telle équipe. Mais on n'est pas benêts non plus, on est capables de passer à autre chose, de s'adapter à un arbitrage très différent, encore plus pointilleux qu'en Top14. Nigel Owens a tendance à favoriser l'attaque, donc on va devoir vraiment s'employer en défense et s'attacher à rester hermétiques parce qu'ils vont venir nous attaquer.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?