Haskell : "Je suis ami avec eux, mais après le coup de sifflet final"

  • James Haskell - London Wasps
    James Haskell - London Wasps
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Avant le premier match de barrage contre le Stade français, son ancien club, le troisième-ligne des Wasps, James Haskell a pris le temps de répondre à nos questions, au siège de son club dans l’ouest londonien. S’il garde de très bons souvenirs de ses deux années parisiennes, il n’en reste pas moins un compétiteur acharné..

Comment vous sentez-vous avant ces deux importants matchs de barrage qui arrivent ?

James Haskell : Bien, bien ! Vous savez, le Stade Français est une des plus grandes équipes d’Europe. Evidemment, j’ai gardé de grands souvenirs de mon temps passé là-bas. L’opportunité d’y retourner et jouer, en plus avec les Wasps où j’ai passé de très nombreuses années, est incroyable ! Je pense que les joueurs garderont longtemps ces confrontations en tête.

Que ressentez-vous à l'idée de jouer contre votre ancien club ?

J.H. : Cela va être énorme ! C’est très particulier pour moi. J’ai été très chanceux d’évoluer avec les London Wasps lorsque nous avons remporté un grand nombre de trophées (entre 2003 et 2009, avant sa venue à Paris, NDLR). Maintenant, retourner au Stade français et y ramener une victoire contre cette excellente équipe serait fantastique ! Il n’y a pas de raison que ça me perturbe. Je suis ami avec eux, mais après le coup de sifflet final ! J’ai hâte d’y rejouer, et je sais surtout à quel point nous devrons être bons pour les battre.

Avez-vous suivi leur saison ?

J.H. : En fait, la dernière fois que je les ai regardés, ils étaient deuxièmes ! Ensuite, évidemment, les choses n’ont pas dû se passer aussi bien. Qu’importe, ils jouent un rugby vraiment très excitant. Et puis ils ont beaucoup de jeunes joueurs français très talentueux, avec Bonneval, Plisson, ou Burban… Dans les équipes françaises, de grands joueurs sont souvent achetés à l’étranger, mais ceux-là s’en sortent très bien ! Il m’arrive de parler avec eux sur Twitter par exemple. Probablement plus avec Sergio Parisse, qu’avec n’importe qui d’autre. Mais, en tout cas, pas cette semaine !

"Il ne faut pas les attendre et essayer de fermer le jeu"

Quels sont vos meilleurs souvenirs de ces deux années passées à Paris ?

J.H. : J'ai eu l’opportunité d’évoluer avec quelques très grands joueurs. Je me souviens aussi de matchs énormes au Stade de France, contre Toulon, Clermont ou Toulouse... Et puis vivre à Paris, cette ville magnifique, était une expérience formidable. Toute la culture était géniale. Je n’ai jamais regretté ce choix. Beaucoup de gens ont dit que j’y étais allé pour de mauvaises raisons, mais j’ai passé deux super années là-bas. Je les classe parmi les meilleurs moments de ma vie.

Sur le terrain aujourd’hui, d’où vient le plus grand danger au Stade Français ?

J.H. : Assurément leurs contre-attaques ! Si vous leur rendez des ballons au pied, et que vous ne tapez pas correctement, ils travaillent toujours pour relancer. Ils veulent jouer, ils veulent vous attaquer. Et puis, ils ont aussi la capacité de réaliser de grosses passes après-contact ou de gros placages. Leur charnière est également dangereuse. Surtout si vous laissez à Plisson du temps et de l’espace… Pour les battre, il faut déjà garder le ballon, mais surtout, jouer au rugby. Il ne faut pas les attendre et essayer de fermer le jeu ou de les contrôler. Il faudra mettre du cœur pour les affronter.

Comment qualifieriez-vous la saison de votre club, terminée à la 7e place en Premiership et stoppée en demi-finale de Challenge Européen ?

J. H. : On a fait de bonnes choses, mais le temps est notre pire ennemi. Je pense que l’on est une très bonne équipe, mais nous nous sommes autorisés, dans certains matchs, et moi-y compris, à laisser à nos adversaires un trop grand nombre de pénalités. Ce n’est pas possible d’espérer l’emporter en faisant ça. Il y a tellement de rencontres que nous avons perdues d’un point ou deux dans les derniers instants. Nos résultats sont un peu décevants, nous voulions faire mieux que la septième place, pour éviter ces play-offs. Ensuite, contre Bath (défaite 18-24 en demie de Challenge) ils ont été très impitoyables, mais nous pouvions l’emporter en jouant un peu mieux. Notre équipe était supérieure. Finalement, je suis content de notre saison, mais l’emporter face au Stade Français peut nous permettre de faire la différence.

"Je veux jouer pour l’Angleterre"

Ne pas participer à la Coupe d’Europe l’année prochaine serait évidemment une mauvaise nouvelle ?

J. H. : Ce serait une énorme déception ! Vous savez, le club veut absolument jouer ces grands matchs. Même avec un groupe jeune, nous avons l’ambition de jouer au niveau international et la nouvelle formule de la Coupe d’Europe sera une expérience unique. Et puis le staff, le coach, l’équipe ont une telle qualité qu’ils le méritent.

D’un point de vue personnel, cette saison fut meilleure que la précédente…

J.H. : Je me sens très bien ! J’ai obtenu ma 50e sélection l’année passée. Avant de me blesser pour une grande partie du reste de la saison. J’avais besoin de laisser le temps à mon corps de récupérer. Maintenant, je pense que je joue mon meilleur rugby depuis trois ou quatre ans. Comme si j’avais été réanimé. J’ai maintenant 29 ans. Mais j’ai encore quelques années devant moi. Je veux gagner !

Revenir en sélection anglaise est un de vos objectifs majeurs ?

J. H. : Oui ! Une des plus grandes réussites de ma vie fut d’obtenir ma 50e sélection. Je ne savais pas que j’en serai un jour capable. Personne ne peut me l’enlever. Mon rêve, c’est d’en avoir une autre maintenant. Je veux jouer pour l’Angleterre, et c’est aussi pour cela que je m’entraîne tous les jours. J’ai hâte, mais ma priorité, pour le moment, ce sont ces matchs face au Stade Français.

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