H Cup: qui sont les Saracens ?

Par Rugbyrama
  • Mouritz Botha saracens clarmont janvier 2011
    Mouritz Botha saracens clarmont janvier 2011
Publié le Mis à jour
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A quelques jours du déplacement de Clermont aux Saracens pour le quart de finale de H Cup, petit tour d’horizon de ce club anglais atypique, champion d’Angleterre en titre. Avec sa colonie d’internationaux de tous horizons et son public enflammé, le voyage s’annonce périlleux pour l'ASM.

"Saracens". Comprenez en français les "Sarrasins". Voilà un drôle de nom pour un équipe de rugby anglaise. Mais c’est ainsi: les Saracens sont une équipe atypique. L’origine même de leur nom remonte à une volonté de se distinguer du voisin. Fondé en 1876 par l’école philologique de Marylebone, l’appellation du club des Saracens Football Club a été choisie pour cultiver la différence avec le club voisin des... Crusaders ("Les Croisés"), avec lequel il finira pas fusionner en 1878. Surtout, le nom faisait référence aux guerriers nomades du désert menés par Saladin à la fin du 12ème siècle: ceux-ci étaient renommés pour leur endurance, leur combativité et leur courage. Le décor est planté.

Aujourd’hui, même si les Saracens ont conservé pour symboles la chéchia (couvre-chef masculin très populaire dans les pays du Maghreb) et le dromadaire (clin d’oeil au fait qu’à la création du club, l’équipe multipliait les déplacements parce qu’elle jouait sur neuf terrains différents), les "Sarries" n’ont pas l’accent berbère. Celui-ci viendrait plutôt de la pointe sud de l’Afrique, depuis que deux businessmen sud-africains, Johan Rupert et Brendan Venter, ont massivement investi dans le club en 2009. Résultat, l’effectif des Saracens compte un bonne dizaine de joueurs sud-africains, comme l’excellent talonneur Schalk Brits, le polyvalent John Smit, ou les néo-capés anglais Mouritz Botha et Brad Barritt. Une véritable colonie qui leur a valu le surnom de "Saraboks".

Les forces en présence

Les quelques noms cités ci-dessus donnent déjà une idée de la qualité de l’effectif dont dispose l’entraîneur irlandais Mark McCall: les Saracens ne comptent pas moins de dix-neuf internationaux dans leur rangs dont... sept anglais. Entre le pilier Matt Stevens, les deuxième ligne Mouritz Botha et Steve Borthwick, le demi de mêlée Nigel Wigglesworth, les ouvreurs Charlie Hogdson et Owen Farrell, le centre Brad Barritt et l’ailier David Strettle, les Saracens disposent de la colonne vertébrale du XV de la Rose. Rien que ça.

Et tous sont revanchards. Pour deux raisons. Déjà parce qu’ils ont complètement manqué leur aventure européenne la saison dernière. Figurant dans la poule du Leinster, de Clermont et du Racing, les Saracens ont encaissé cinq défaites. Le titre national remporté quelques mois plus tard n’a pas suffi à laver l’affront: "Nous avons complètement manqué notre H Cup l’année dernière", grommelle Mouritz Botha. "Cette année, cette compétition est notre objectif principal parce que nous voulons frapper un grand coup sur la scène européenne". Les Clermontois sont prévenus. La seconde raison de leur frustration est récente. La semaine dernière, les Saracens ont subi la loi des Harlequins (11-19), lors d’une rencontre qu’ils avaient délocalisé dans l'arène mythique de Wembley. Ce jour-là, les Sarries sont pourtant entrés dans le livre des records: jamais un match de rugby de club n’avait rassemblé 83 761 spectateurs. Une fois encore, les Saracens se sont distingués. Mais cette année, ils préféreraient le faire en retrouvant une demi-finale européenne qui leur échappe depuis cinq ans.

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