Le Tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Jules Plisson - Stade français Perpignan - Aout 2011
    Jules Plisson - Stade français Perpignan - Aout 2011
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Comme chaque semaine, les envoyés spéciaux de Midi Olympique décryptent, à travers une anecdote, un joueur ou une image insolite, les moments forts du week-end. Là, ils reviennent sur l'éclosion du Parisien Jules Plisson, la maîtrise des Biarrots sous la pluie et l'incroyable force du Leinster.

Toulon-Stade français: 32-29. Pierre-Laurent GOU

Et si c’était lui. Qui ça ? Le futur ouvreur du XV de France. Jules Plisson, 20 ans à peine. Un beau gaillard d’1,87m pour plus de 90 kilos. Vendredi soir, au stade Mayol de Toulon, le natif de Neuilly-sur-Seine a époustouflé tout son monde, et surement aussi ses entraîneurs, de par sa classe. Jusqu’à présent cette saison, il n’avait été titularisé que deux fois en Top 14 et cinq en Challenge. Depuis lors, Cheika lui préférait l’arrière de métier Warwick en doublure de Contepomi. Pour cette demi-finale de Challenge, le patron sportif du Stade français n’avait pas d’autres choix. Un choix presque par défaut. Et bien, le gamin lui a démontré qu’il était mieux qu’un recours. Malgré la pression, et l’opposition avec pour adversaire direct un certain Jonny Wilkinson, le Parisien a été bon. Très bon même. Du talent mais aussi de la justesse dans son jeu et dans ses tirs au but (5/7 mais aussi 2 drops réussis pour 2 tentatives). Présent également en défense. Bref, il a fait étalage de tous les fondamentaux que doit avoir un ouvreur de haut niveau. Il a le sens de l’attaque de Trinh-Duc et le talent au pied de Beauxis. Bref, les qualités pour s’imposer. Bien sûr, tout n’a pas été parfait dans son jeu (encore que…) mais bon pour une sortie du placard, voire du frigo, il a été étincelant. De là à voir PSA, qui annonçait après le Tournoi, "ne pas avoir peur de prendre des risque et emmener des jeunes", le sélectionner pour les Bleus ? Et pourquoi pas !

Biarritz-Brive: 19-0. Jérémy FADAT

Le score paraît sévère pour les Brivistes qui ont rivalisé dans plusieurs secteurs et se sont procurés des occasions de marquer. Mais l'écart conséquent réside essentiellement en l'adaptation aux conditions climatiques extrêmes, meilleure du côté basque. Et quand on dit meilleure, c'est même un peu léger. Sous une pluie battante et intense qui s'est abattue durant l'ensemble de la rencontre, le BOPB a rendu la copie parfaite. Pragmatique et efficace. La plus belle preuve: le seul essai inscrit par Damien Traille. A l'entrée des 22 mètres corréziens, Marcelo Bosch "montait" une chandelle qui trouvait son point de chute dans l'en-but. A la réception, Traille prenait le dessus sur Ronnie Cooke. Et cette option, les hommes du duo Milhas-Isaac l'ont utilisé à plusieurs reprises, visant un triangle d'arrières brivistes moins serein sous les ballons hauts. Le reste du temps ? Les Biarrots, grâce aux pieds toujours si précieux de Yachvili et Traille, ont constamment occupé le terrain et renvoyé leurs adversaires dans leur camp. Et on oubliait: Yachvili a aussi profité des (trop nombreuses) fautes du CABCL pour passer cinq coups de pied en six tentatives...Et vu les conditions de samedi, pour s'offrir une finale européenne, cela suffisait. Biarritz l'avait compris.   

Clermont-Leinster: 15-19. Léo FAURE

Clermont aura été en finale. Quelques secondes. Une minute peut-être. Une minute d’explosion, dans des tribunes entièrement peintes de jaune. Le temps que M. Barnes, vidéo à l’appui, ne coupe la corde et guillotine les espoirs clermontois. A quoi tient une qualification? A quelques millimètres. Ceux séparant le ballon de la pelouse de l’en-but de Chaban-Delmas. A la fois infime et immense de répercussion. Clermont aurait pu gagner ce match. L’aurait-il mérité ? Bien sûr, les plus fervents des supporters n’auront vu que les quelques décisions litigieuses de M. Barnes. A dire vrai, Clermont a simplement perdu contre plus fort que lui, dimanche. Est-ce l’arbitre qui a fait que, intenable en début de chaque mi-temps, les Irlandais perçaient à six reprises (pour un essai) le rideau défensif adverse, quand les Auvergnats se contentaient de deux fois sur tout le match ? Plus forts dans la gestion des temps forts/temps faibles, poisons perpétuels au sol, indestructibles, les Irlandais ont en plus eu le mérite d’avoir dominé une rencontre dans une ambiance exceptionnelle, toute acquise à la cause de leurs adversaires. Chapeau messieurs. Et bon courage à l’Ulster, qui aura l’immense tâche d’empêcher les Leinstermen de devenir la première équipe à remporter trois H Cup en quatre ans.

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