Nyanga : "Une joie exceptionnelle"

Par Rugbyrama
  • Joie de Yannick Nyanga - 10.04.2011 - Toulouse
    Joie de Yannick Nyanga - 10.04.2011 - Toulouse
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C'est de lui qu'est venue la libération toulousaine... En inscrivant un essai en contre à la dernière minute de la prolongation sur un dégagement de Dimitri Yachvili, Yannick Nyanga a offert la victoire aux champions d'Europe (27-20) face au Biarritz olympique dimanche à Anoeta. Il savoure.

Quel est votre sentiment après ce match complètement fou ?

Yannick NYANGA : Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais pas imaginé cela... Même si ça se joue à pas grand chose au final, on peut dire que l'équipe a fait preuve de caractère. Les Biarrots ont aussi prouvé qu'ils avaient une très grande équipe en n'abdiquant pas et en revenant à égalité après avoir été menés de 17 points... Mais je crois que le 17-17 nous a resserrés. Tout le monde est bien revenu dans le match en début de la prolongation et les choses nous ont souri au bout. Tant mieux. Mais il n'y a pas à fanfaronner parce que ça aurait pu basculer de l'autre côté mais tout le monde est très content ce soir.

Que s'est-il passé en deuxième période ?

Y.N. : Ce qu'il s'est passé ? Il y avait une très bonne équipe en face, qui avait décidé de réagir. De notre côté, il y avait un manque de maîtrise parce qu'on n'arrivait pas à sortir de notre camp. Sans être géniaux, les Biarrots nous ont bien pressés et nous avons peiné à nous en sortir. Ils ont réussi à revenir grâce à beaucoup de générosité de leur part mais grâce aux fautes que nous avons commises également. On a plié mais on n'a pas craqué. On peut dire que cette prolongation a été assez incroyable avec trois points marqués de chaque côté et puis cet essai à la fin... C'est un peu un coup du sort. Ça nous sourit à nous, très bien. J'espère que ça va durer.

Racontez-nous votre essai à la dernière minute de la prolongation.

Y.N. : Je vois Jeannot (Bouilhou, ndlr) qui monte et Dimitri (Yachvili, ndlr) qui ne regarde que son ballon, alors je pars. C'est un peu au petit bonheur la chance : sur des ballons comme ça, on peut monter cinquante fois dans l'année, on ne contrera jamais... Là, c'est passé. Dimitri a mis un peu plus de temps à taper que d'habitude, en raison de la fatigue sûrement... Cet essai, c'est un mélange d'abnégation et de chance, mais ce n'était pas tout à fait terminé. Il restait à assurer sur le renvoi, que nous avons capté tant bien que mal, et ensuite ça a été fini. Ce succès, c'est la victoire de tout un groupe alors il faut savourer mais ne surtout pas s'enflammer. On n'est champions de rien.

Qu'avez-vous ressenti au moment où vous avez contré ce ballon et su que vous alliez marquer l'essai de la victoire ?

Y.N. : Je me suis d'abord dit qu'il ne fallait surtout pas faire un en-avant. On ne sait pas où est le ballon quand on contre... Et une fois que j'ai marqué, tout était incroyable. Il y avait beaucoup de bruit dans le stade, il y avait beaucoup d'ambiance. C'est une joie assez exceptionnelle.

Un mot sur le Leinster, que vous retrouverez en demi-finale comme l'année passée ?

Y.N. : Ils ont vraiment dominé Leicester en quart de finale, il n'y a rien à dire sur leur victoire. Ça va être très engagé, on s'attend à un match énorme. L'an dernier, nous les avions battus chez nous mais ça sera différent. Et encore pire qu'aujourd'hui (dimanche, ndlr). Alors tâchons d'abord de nous reposer et de jouer les deux prochains matchs de Top 14 avant d'affronter ce très, très gros morceau de la scène européenne.

Retrouvez ce lundi dans Midi Olympique toutes les analyses et réactions du quart de finale entre Biarritz et Toulouse ainsi qu'un zoom: "Qui arrêtera Toulouse?"...

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