Biarritz : Le comble du paradoxe

Par Rugbyrama
  • Magnus Lund - Erik Lund - 15.01.2011 - Biarritz
    Magnus Lund - Erik Lund - 15.01.2011 - Biarritz
Publié le Mis à jour
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Longtemps devant au tableau d’affichage sur le terrain de l’Ulster, les Biarrots ont fini par s’incliner (6-9) dans les dernières secondes du match. Et s’ils conservent leur destin en mains en vue de la qualification pour les quarts de finale, ils devront faire le plein le points contre Bath samedi.

Un paradoxe grandeur nature… Voilà comment qualifier la défaite de Biarritz samedi sur le terrain de l’Ulster. Et aussi la situation actuelle du BOPB en Coupe d’Europe… Mais revenons d’abord sur la rencontre. Pourquoi paradoxale ? Parce que les Basques menaient 6-0 à la pause alors qu’ils ont largement subi dans le premier acte, et parce qu’ils ont fini par s’incliner au terme d’une deuxième période pourtant dominée. "En première mi-temps, nous avons été sous pression sans arrêt, analyse le talonneur Benoît August. Nous n'arrivions pas à calmer le jeu mais ils ont aussi bien joué le coup, grâce à un jeu de passes assez spectaculaire avec le temps qu'il faisait." Alors, quand on regagne les vestiaires avec six points d’avance contre le cours du jeu, on peut forcément regretter de laisser filer le match sur un coup d’Humphreys à l’ultime minute.

"L’engagement, c’est bien…"

"Cette dernière pénalité nous fait mal, je ne suis pas persuadé qu'il y ait faute, peut-être que je me trompe, note l’entraîneur des arrières Jack Isaac. Cela aurait pu être dans l'autre sens, mais il ne faut pas dire non plus que c'est à cause de ça que l'on a perdu le match. On aurait pu marquer plus de points avec le vent pour nous en première mi-temps." Si les Biarrots ont démontré une envie et un courage indéniables en Irlande, ils ont clairement manqué d’efficacité. "Les vertus d’engagement, c’est bien, reconnaît August. Nous les avons. Mais il n’y a pas que ça en rugby. C’est aussi la maîtrise et l’intelligence qui font la différence." Effectivement, le BOPB a certainement manqué de maîtrise. "C'est dommage de ne pas avoir gratté au moins le point de plus du match nul", avoue Isaac. Un point important puisqu’il aurait permis au club du président Serge Blanco de conserver seul la tête du groupe.

L’objectif du bonus samedi

L’Ulster a rejoint Biarritz en tête du groupe 4 et les finalistes de la dernière H Cup ne doivent leur première place qu’à un point-average favorable. Et pourtant, de manière encore une fois paradoxale, ils peuvent conserver cette première place malgré deux défaites dans la compétition. Mais sachant que la province irlandaise se déplacera aux Aironi samedi, elle a toutes les chances d’engranger cinq points. Les hommes du duo Gonzalez-Isaac ont donc tout intérêt à empocher le bonus offensif face à Bath lors de la dernière journée. "On garde notre destin en mains, explique August. Il faudra gagner, un succès si possible bonifié, mais ça va être difficile de marquer quatre essais à Bath."

L’ampleur de la tâche ne semble pourtant inquiéter outre-mesure le staff qui se montrait satisfait tout de même samedi soir. "On a félicité les joueurs pour ce point obtenu parce que l'on est toujours maître de notre destin, relatait Isaac. Ils ont tout donné." Et le week-end prochain, ils devront encore tout donner. Sauf que cette fois, à la détermination affichée en Irlande, il faudra ajouter un ingrédient supplémentaire : le réalisme.

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