Biarritz est son bourreau

Par Rugbyrama
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Les Biarrots, victimes de leur indiscipline, se sont inclinés sur le terrain de Gloucester sur le score de 22 à 10. Les Basques pouvaient espérer bien mieux et ils peuvent avoir des regrets car ce sont leurs propres fautes qui sont à l'origine de tous les

Peter Allan, l'arbitre écossais, a du souffle. Il a tenu à le prouver aux Biarrots, alors il a sifflé, encore sifflé et toujours sifflé pendant quatre-vingt minutes. Un plongeon par-ci, un talonnage à la main par-là, un hors-jeu ici, un ballon gardé au sol là-bas. Rien ne lui a échappé et les Basques lui ont fait plaisir en multipliant les fautes, notamment dans les rucks. Les pénalités se sont donc multipliés en faveur de Gloucester.

Une indiscipline grotesque à ce niveau-là, et même le carton jaune adressé à Jérôme Thion à la demi-heure de jeu pour fautes répétées ne changeait rien à l'affaire. Les Basques ne comprenaient pas toutes les interprétations arbitrales alors que les locaux semblaient bénéficier d'un peu plus de clémence de la part de M. Allan. Avec autant de coup de sifflet contre eux, les Biarrots avaient toutes les peines du monde à sortir de leur camp. Pendant le premier acte, la pression de Gloucester était à son maximum. Pourtant, le BOPB, sérieux en défense, arrivait à contenir la puissance de Tindall au centre du terrain mais aussi la fougue de l'ailier international Simpson-Daniel.

Après 38 minutes de jeu, Biarritz, qui avait évolué avec le soleil dans les yeux pendant cette première mi-temps, pouvait être satisfait du score (9-3) et attendre sereinement la pause. C'était sans compter sur une incompréhension de l'alignement basque sur une touche défensive à cinq mètres de l'enbut biarrot. Le ballon finissait sa course sur le troisième ligne Strokosch, auteur d'un léger en-avant non sanctionné par l'arbitre. Les Anglais, d'un réalisme glacial, concrétisait ce cadeau gràce à Simpson-Daniel en bout de ligne (16-3).

Avec cet essai assassin juste avant la pause, le succès de Gloucester paraissait déjà acté. Et pourtant, les Biarrots, solides en défense, montraient aussi quelques atouts offensifs dès la reprise. Après une touche sur les vingt-deux mètres anglais, Romain Cabannes franchissait le premier rideau et servait Jean-Baptiste Gobelet à son intérieur pour un essai imparable (16-10). L'espoir était revenu dans le camp français. Mais pour croire à la victoire, il fallait que la pluie de pénalité cesse. Ce n'était pas le cas et Barkley puis Lamb creusaient l'écart (22-10).

Biarritz pouvait avoir des regrets car la formation de Gloucester n'est jamais arrivée à véritablement déstabiliser l'organisation basque. Les joueurs de Jacques Delmas et Jack Isaac ont finalement été leurs propres bourreaux.

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