Azoulai : "Pourquoi pas une phase finale?"

Quelle impression vous laisse ce calendrier ?

Simon AZOULAI : Aller à Llanelli pour le premier match puis recevoir le champion chez lui est un bon début. On s'attend à des rencontres difficiles mais ce sont de belles affiches et ce sera agréable. Cela fait longtemps que Brive n'a pas joué la Coupe d'Europe alors nous manquons de points de repère mais nous nourrissons tout de même des ambitions. Nous attendons cette compétition avec impatience, bien qu'on ne sache pas vraiment ce que cela va donner.

Votre début de saison sera très compliqué. Est-ce un avantage ou un inconvénient selon vous ?

S.A. : Jouer la première rencontre à l'extérieur sera une occasion parfaite de se jauger, de prendre nos marques. Nous aurons moins de pression que si nous avions joué à Amédée-Domenech. Il y en aura beaucoup plus pour le second match, bien sûr ! Mais nous ne pouvons pas savoir ce qui va se passer. Ce qui est sûr, c'est que nous donnerons tout ce que nous avons. Nous ferons les comptes à la fin.

Quels sont les objectifs de Brive sur la scène européenne cette saison ?

S.A. : Il est plus facile d'avoir des objectifs en Top 14 parce que nous connaissons les autres équipes et que nous savons à peu près où nous situer. Là, nous partons dans l'inconnu. Je ne crois pas que nous ayons joué des équipes de notre poule en Challenge européen ces dernières années alors ce sera la découverte la plus totale. L'objectif sera donc de bien figurer. Le groupe jouera aussi sérieusement que s'il s'agissait du championnat, avec la même envie. Il n'y aura pas de roulement et l'équipe type sera alignée chaque semaine. A partir de là, nous essaierons de terminer bien placés, pourquoi pas parmi les qualifiés pour les phases finales.

Que représente la Coupe d'Europe en tant que joueur ?

S.A. : Personnellement, je n'y ai jamais pris part alors je l'aborde avec beaucoup d'envie et d'excitation. Quand tu joues la Coupe d'Europe, c'est plus facile de faire des efforts pendant l'intersaison ou pendant les vacances. J'ai hâte de connaître cette compétition. Le Challenge européen est attrayant mais la H Cup est à part. Chaque équipe joue à fond pour bien figurer, les matchs sont âpres. Visiblement, c'est ce qui se rapproche le plus des matchs internationaux.

La H Cup est une compétition particulière pour le CABCL depuis le titre de 1997 et la finale de 1998. Le ressentez-vous au sein du groupe ?

S.A. : Nous sentons effectivement qu'il y a une grosse attente de la part des supporters et de la ville toute entière. Les gens ici en gardent un très bon souvenir, forcément. Brive n'a jamais gagné le Brennus et l'Europe est son seul titre. Cela a été une véritable consécration. Les gens ont rêvé en 1997 et ils veulent rêver encore. Cela nous met une certaine pression mais c'est très positif. Etant de la région, j'ai aussi été très marqué par ce titre. Je me souviens parfaitement du match à la télévision. Quand j'étais un jeune rugbyman, il m'a donné encore plus envie de faire de ce jeu mon métier.

Vous jouez vendredi votre premier match amical de la saison à Toulon. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

S.A. : Nous avons hâte. Nous avons bien travaillé physiquement et, bien que ce travail soit nécessaire, il nous tardait de reprendre le rugby et de retrouver les terrains. A Toulon, le stade va être plein, c'est une entrée en matière parfaite. Nous allons en profiter pour faire le point physiquement, tactiquement et techniquement J'espère que le RCT va faire jouer ses stars.