Cotter au révélateur

La machine clermontoise tourne à plein régime depuis le début de l'année. Le technicien néo-zélandais, Vern Cotter, a su mettre le bon carburant pour permettre à l'énorme potentiel clermontois d'émerger. Ainsi depuis la neuvième journée, Clermont plane à la deuxième place du classement. Tous les dérapages ont été contrôlés. A l'inverse des précédentes saisons, où Clermont ne pouvait s'empêcher de renvoyer une certaine image de gâchis d'enfants riches, Clermont a su - jusqu'à aujourd'hui - négocier tous les virages...

"On avait peut-être besoin d'un meneur d'hommes comme Vern Cotter pour sortir de l'ornière, oublier toutes ces années d'échec. D'un homme qui ne fait pas la part belle à l'affectif, mais se veut à poigne," déclarait Aurélien Rougerie à RMC au lendemain de la magnifique victoire de l'ASM sur Narbonne à l'occasion de la reprise du Top 14.

Dans un français parfait, Cotter analyse sans états d'âme les plus et les moins. Comme il a su souligner les moins lors du match au Stadium face à Toulouse dimanche dernier. Ses hommes ont échoué.

Après une saison, où aucun accroc n'est venu ternir le ciel auvergnat, reste maintenant à démontrer que Clermont peut faire ce qu'il n'a pas encore réalisé : gagner une finale. Après les sept échecs en finale de championnat de France et le dernier revers en Challenge européen, Clermont ne veut pas vivre la défaite de trop, pas avec Cotter à sa tête. Certes samedi face à Newport, Clermont "ne joue qu'une demi-finale", mais ce match donnera le ton de la fin de saison. Les supporters clermontois l'ont bien compris et la pression monte en fonction.

Cotter a la rigueur et le savoir faire, la passion et une envie contagieuse pour permettre à Clermont d'aller au-delà et de s'appuyer même sur la pression pour gagner... enfin.