L'antisèche : comme les Saracens avant lui, le Racing a payé pour apprendre

  • Dimitri Szarewski (Racing) à la lutte avec Maro Itoje (Saracens)
    Dimitri Szarewski (Racing) à la lutte avec Maro Itoje (Saracens)
  • Bernard Le Roux (Racing) plaqué par Owen Farrell (Saracens) lors de la finale de Champions Cup - 14 mai 2016
    Bernard Le Roux (Racing) plaqué par Owen Farrell (Saracens) lors de la finale de Champions Cup - 14 mai 2016
  • Owen Farrell (Saracens) - 14 mai 2016
    Owen Farrell (Saracens) - 14 mai 2016
  • Alexandre Dumoulin (Racing 92), sorti sur blessure en finale de Champions Cup - 14 mai 2016
    Alexandre Dumoulin (Racing 92), sorti sur blessure en finale de Champions Cup - 14 mai 2016
  • Dan Carter (Racing) vient de recevoir la récompense pour le finaliste
    Dan Carter (Racing) vient de recevoir la récompense pour le finaliste
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COUPE D'EUROPE - Pour sa première finale de Champions Cup, le Racing n'a jamais vraiment semblé capable de battre les Saracens (9-21). Ce match pourra servir au club francilien, qui monte en puissance et se veut ambitieux. Notre antisèche.

Le jeu : quand les Saracens font la finale parfaite...

Ce samedi soir et dans prochains jours, certainement que les Racingmen vont se demander ce qui s'est passé sur la pelouse du Parc OL. Les conditions climatiques so british ont donné le ton du match et à ce petit jeu, ce sont bien évidemment les Anglais qui se sont montrés les plus adroits. Des grandes envolées et du spectacle, il n'y en a pas eu. Par contre, au niveau du combat d'avants et de l'intensité, on a été servis. De sorte que cette finale s'est clôturée sans le moindre essai, ni occasion franche d'ailleurs. Une première depuis 2005.

Pénalisés à douze reprises, les Franciliens n'ont pas réussi à vraiment inquiéter des Anglais sûrs de leur fait et tout le temps devant au tableau d'affichage. Face à un jeu d'occupation parfait d'Owen Farrell et de ses coéquipiers, les hommes du duo Travers-Labit n'ont jamais trouvé de solution et n'ont pas réussi à changer le tempo du match.

Bernard Le Roux (Racing) plaqué par Owen Farrell (Saracens) lors de la finale de Champions Cup - 14 mai 2016
Bernard Le Roux (Racing) plaqué par Owen Farrell (Saracens) lors de la finale de Champions Cup - 14 mai 2016

Les joueurs : Itoje ce guerrier, Farrell impeccable

Dans la lignée de son Tournoi des 6 Nations incroyable et de sa saison formidable, Maro Itoje a encore livré une prestation très aboutie, dans le combat et aux quatre coins du terrain. Et le pire, c'est que ce n'est même plus une surprise, malgré son très jeune âge (21 ans). Ce deuxième ligne a définitivement quelque chose d'unique...

Dans un tout autre registre, Owen Farrell s'est lui montré précieux aux Saracens. L'ouvreur anglais a réalisé un sans-faute au pied (7/7) et a inscrit les 21 points de son équipe. Une revanche sur sa finale manquée en 2014 face à Jonny Wilkinson. Alex Goode s'est lui montré dangereux (1 franchissement, 3 défenseurs battus, 79 mètres parcourus) alors que Richard Wigglesworth a parfaitement conduit le jeu des Sarries.

Owen Farrell (Saracens) - 14 mai 2016
Owen Farrell (Saracens) - 14 mai 2016

Côté Racing, la déception se nomme évidemment Dan Carter. Transparent et même blessé avant de laisser sa place, l'ouvreur néo-zélandais n'a en rien pesé sur cette finale... Chris Masoe, Luke Charteris, Dimitri Szarzewski, Mike Phillips et Brice Dulin s'en sont eux pas trop mal sortis.

Ce qui aurait pu tout changer : déjà, sans les blessures...

S'ils n'ont pas semblé vraiment en mesure de renverser le cours de la rencontre, il est vrai que les blessures de Maxime Machenaud, Dan Carter et Alexandre Dumoulin n'ont pas aidé. Surtout à ces postes clés...

Alexandre Dumoulin (Racing 92), sorti sur blessure en finale de Champions Cup - 14 mai 2016
Alexandre Dumoulin (Racing 92), sorti sur blessure en finale de Champions Cup - 14 mai 2016

Le tweet WTF

Les supporters du Racing et des Saracens n'étaient pas les seuls à encourager leurs équipes aujourd'hui...

Jamais loin ??? #ASM #ChampionsCupFinal #GoSarries pic.twitter.com/yr7IrfjZIq

— Team Jaune&Bleu (@TeamYellowArmy) May 14, 2016

La stat : 9

Cela faisait neuf ans qu'aucun club anglais n'avait réussi à remporter la Champions Cup. Neuf, c'est aussi le nombre de matches que les Saracens ont remporté durant la compétition cette saison. Un parcours sans-faute...

La décla : Dimitri Szarzewski (capitaine du Racing 92)

C'est frustrant, on est au fond du seau car le chemin a été long pour arriver jusqu'en finale. [...] Espérons que les erreurs commises aujourd'hui nous serviront pour le futur

La question : le Racing a-t-il manqué une chance unique de remporter la Coupe Europe ?

Il est vrai que l'occasion était belle cette saison. Les Racingmen avaient réussi pour la première fois à franchir le cap des quarts de finale, en éliminant au passage les Toulonnais, triple tenants du titre. Ce qui, en soi, reste une très belle performance. Dans la foulée, ils ont réussi à aller chercher une qualification en finale grâce à leur victoire sur la pelouse de Leicester. Et Clermont, habituellement présent dans le dernier carré, était tombé durant la phase de poules. Un favori de moins à écarter.

Dan Carter (Racing) vient de recevoir la récompense pour le finaliste
Dan Carter (Racing) vient de recevoir la récompense pour le finaliste

Et surtout, les Saracens avaient le (lourd) costume de favori pour cette ultime rencontre. Le tout, avec une finale qui se jouait sur le sol français. Avouons que beaucoup de feux étaient au vert. Mais force est de constater sur cette finale que la marche a été trop haute pour des Franciliens qui n'ont pas été aidés par les blessures (Machenaud, Carter, Dumoulin). Ils ont pu voir le chemin qui leur restait à parcourir pour monter sur le toit de l'Europe.

Plutôt que de rester sur ce goût d'inachevé, le Racing doit maintenant se servir de cette finale pour apprendre, comme l'ont fait les Sarries avec leur revers face à Toulon en 2014. N'oublions pas d'où vient le club de Jacky Lorenzetti, le chemin qu'il a parcouru ces 10 dernières années. Clairement, la dynamique de ce club est positive et tout laisse à penser qu'il aura d'autres occasions de soulever le Champions Cup. Et en attendant, il lui reste déjà la fin du championnat pour se rattraper.

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