Un printemps fleuri pour Alberts ?

Par Rugbyrama
  • Willem Alberts, de retour en forme au meilleur des moments
    Willem Alberts, de retour en forme au meilleur des moments
  • Willem Alberts (Stade français) face à La Rochelle - 19 mars 2016
    Willem Alberts (Stade français) face à La Rochelle - 19 mars 2016
  • Willem Alberts avec l'Afrique du Sud lors du Mondial 2015
    Willem Alberts avec l'Afrique du Sud lors du Mondial 2015
Publié le Mis à jour
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CHAMPIONS CUP - Après une première partie de saison compliquée en raison d'une longue blessure, le troisième ligne sud-africain Willem Alberts retrouve son meilleur niveau, à point nommé pour le Stade français, opposé dimanche à Leicester en quart de finale de la Coupe d'Europe.

Comparer Alberts à une fleur qui retrouverait son éclat à l'arrivée du printemps peut paraître osé, le massif Springbok (1,92 m, 120 kg) étant surnommé "le collectionneur d'os" ("The Bone Collector") depuis un match de lycée où il envoya deux adversaires à l'hôpital. Et pourtant...

Opéré d'un biceps mi-décembre après avoir disputé trois petits matches, Alberts (31 ans, 38 sélections), l'une des figures de proue du recrutement stadiste à l'intersaison, ne fait que monter en puissance depuis son retour sur les terrains il y a trois semaines, d'après le manager parisien Gonzalo Quesada.

Au bon moment pour l'affrontement face au rugueux pack de Leicester, contre qui sa densité sur les points de rencontre devrait constituer un atout de poids pour le Stade français. Pour le moment, cela n'a pas été le cas. La faute à cette blessure, donc, un coup d'arrêt. Cela ne m'a pas permis de m'adapter vraiment au club, de me fondre dans le moule de l'équipe car j'en ai été écarté pendant un moment. Cela a été assez difficile, reconnaît-il.

Willem Alberts (Stade français) face à La Rochelle - 19 mars 2016
Willem Alberts (Stade français) face à La Rochelle - 19 mars 2016

D'autant que le jeu en France et au Stade français est moins structuré que celui des Sharks ou des Boks. Là-bas, tu as une position précise et un rôle bien déterminé dont tu sors peu. Ici, c'est un peu moins compartimenté, un peu plus libre. Il faut encore que je m'y habitue complètement. Pour moi, le French Flair n'est pas mort!, développe-t-il en riant d'une voix plutôt douce et posée qui tranche plutôt avec son physique imposant.

Les premiers mois ont donc été assez compliqués, malgré la présence au club de plusieurs Sud-Africains, dont Gerhard Mostert, l'un de ses amis avec qui il a joué aux Lions et aux Sharks après l'avoir affronté dans les tournois interlycées, ou Heinke van der Merwe, qu'il a côtoyé dès le lycée avant de le retrouver aux Lions.

Tartare, conduite et romantisme

Côté ville, Alberts a dû passer de Durban, ville certes assez grande mais en bordure de l'océan Indien, tout le temps ensoleillée et au style de vie cool, au brouhaha, au froid et à la grisaille parisienne, puisqu'il a débarqué en novembre, une fois la Coupe du monde terminée. Au début, ma fille ne voulait mettre ni manteau, ni chaussures!, raconte-t-il.

Lui a dû s'adapter à la conduite à droite, aux feux tricolores placés avant le carrefour, aux rues plus étroites, comme les maisons. Cet Afrikaaner amateur de viande a en revanche tout de suite adoré le steak tartare.

Willem Alberts avec l'Afrique du Sud lors du Mondial 2015
Willem Alberts avec l'Afrique du Sud lors du Mondial 2015

La vie romantique à Paris a aussi fait son effet puisque ma femme est tombée enceinte!, dévoile aussi Alberts, également connu en Afrique du Sud pour avoir participé depuis ses sept ans à un documentaire suivant, à intervalles de sept années, la vie de personnes d'horizons sociaux-culturels et divers. Il y avait des noirs, des métis, des Indiens, des blancs anglophones... Moi je pense que j'ai été choisi car j'étais un Afrikaaner typique, un fermier élevé sous l'Apartheid dans la province du Mpumalanga, l'ancien Transvaal de l'Est situé entre Johannesburg et le Swaziland.

Amateur de grands espaces, il entend bien explorer avec l'arrivée des beaux jours la campagne française. Et, sur les terrains français et européens, enfin commencer sa collection d'os.

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