2 ans après, les Coupes d'Europe cherchent toujours de nouveaux partenaires

Par Rugbyrama
  • Le stade Charles-Mathon d'Oyonnax
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  • Un drapeau avec le logo de la Champions Cup
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  • Image d'illustration d'un match de Champions Cup
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COUPE D'EUROPE - Depuis deux ans et la reprise des compétitions européennes par l'EPCR, seuls Heineken et Turkish Airlines ont signé des partenariats.

Depuis leur changement d'organisateur il y a deux ans, les compétitions européennes de rugby peinent à trouver des partenaires, seulement deux entreprises sur les cinq promises, Heineken et Turkish Airlines, ayant répondu à l'appel. Les clubs anglais puis français, auteurs du putsch qui avait abouti en avril 2014 à la naissance des nouvelles Coupes d'Europe, ont peut-être vu trop grand et trop vite pour leurs pépites.

Car l'EPCR, la société commerciale basée en Suisse qui gère les compétitions, est en difficulté sur le terrain du sponsoring, où elle ne surpasse pas vraiment l'ERC, l'institution précédente, honnie pour sa supposée inefficacité. Cette dernière s'appuyait sur un sponsor-titre, le brasseur Heineken, qui donnait son nom à la compétition principale pour un montant qui a fluctué de 14 millions d'euros par saison les années fastes, à 8 millions d'euros pour l'ultime exercice de l'ERC (2013-2014).

L'EPCR, dont la gouvernance offre une large autonomie commerciale aux clubs, comme ils le demandaient, devait faire beaucoup mieux. A sa création au printemps 2014, après deux ans de conflit, l'ambition affichée était d'attirer dans ses filets cinq partenaires principaux, pour un ticket d'entrée flirtant avec les 4 millions d'euros.

Un drapeau avec le logo de la Champions Cup
Un drapeau avec le logo de la Champions Cup

"Une réputation de qualité"

Or, pour l'instant, c'est un peu la disette, même si l'EPCR a revu son offre à la baisse, plus près des 3 millions d'euros. Heineken a ainsi accepté de poursuivre, en diminuant en conséquence son engagement financier, et seule la compagnie aérienne Turkish Airlines, en novembre 2015, lui a emboîté le pas. Il y a eu beaucoup d'incertitudes et donc de manque de visibilité pour les partenaires, explique Vincent Gaillard, le directeur général de l'EPCR.

Il est clair que le timing de la naissance de l'EPCR, en avril 2014, seulement cinq mois avant les premiers matchs de la saison 2014-2015, a eu un impact important sur la commercialisation, appuie un acteur très proche du dossier. Quand l'ERC a été dissoute, l'EPCR s'est adjoint les services d'une agence britannique (XIX Entertainment, ndlr) qui a fait des recommandations assez éloignées des réalités du marché, poursuit cette même source.

Il s'est avéré que ce n'était pas le choix le plus judicieux que l'on ait pu faire, admet aisément Vincent Gaillard. L'an passé, l'organisation de Neuchâtel a donc décidé de collaborer avec Lagardère Sports, qui a oeuvré à la signature de Turkish Airlines. En attendant plus. Le but n'est pas de trouver seulement des partenaires pour des raisons financières, détaille M. Gaillard. On veut des partenaires qui amènent une réputation de qualité, pour faire briller la compétition.

Image d'illustration d'un match de Champions Cup
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Un troisième partenaire ?

L'arrivée de Turkish Airlines, un sponsor sophistiqué (sic), très global et surtout en dehors de nos marchés domestiques, c'est très positif, poursuit-il. On est par ailleurs très optimistes sur la possibilité d'annoncer un troisième partenaire très rapidement, c'est-à-dire dans les jours prochains, on espère avant la finale (le 14 mai, ndlr), sinon au moins avant la fin du mois de juin.

Mais l'EPCR souffre cruellement d'un déficit d'exposition, né de la volonté d'attribuer à des chaînes payantes en Angleterre (Sky, BT) et en France (BeIN Sports) les droits de diffusion de ses compétitions. Une situation qui n'évoluera pas jusqu'à l'expiration des contrats à l'été 2018. C'est clair que cela n'a pas contribué à la valorisation de nos partenariats, souffle M. Gaillard.

En attendant, l'EPCR peaufine sa stratégie en visant de nouveaux horizons, notamment via le tournoi de qualification au Challenge européen, le deuxième échelon de compétition. Ce tournoi, qui aura bientôt un nouveau nom, nous amène sur des marchés qui sont particulièrement excitants: la Russie, la Roumanie, la Géorgie, l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal... Ca va apporter des perspectives à nos partenaires, même si le modèle commercial n'est pas encore tout à fait développé, précise Vincent Gaillard.

On a parlé récemment de notre intention ferme de développer un match entre le champion de l'hémisphère nord et celui de l'hémisphère sud, ajoute-t-il. On en est au tout début du projet, et ça amènera d'autres opportunités, promet-il.

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