Bayonne n'a rien pu faire

  • Mathieu Belie - Bayonne Toulouse - 29 decembre 2013
    Mathieu Belie - Bayonne Toulouse - 29 decembre 2013
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En s'inclinant à Jean-Dauger face aux London Wasps, les Bayonnais ont réduit à néant leurs chances de qualification pour les quarts de finale (13-26).

L’Aviron bayonnais quitte le Challenge européen par la petite porte, battu 26 à 13 par les London Wasps au stade Jean-Dauger. Une défaite amère, car les hommes de Christian et Christophe Deylaud ont montré de belles choses ce samedi soir, tant en défense où ils se sont beaucoup dépensés, qu’en attaque où ils ont réussi de beaux mouvements. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant face au froid réalisme anglais, et à un arbitrage pour le moins curieux. Bayonne va devoir maintenant se reconcentrer sur le championnat, où le maintien se dérobe toujours. Pas simple…

Car comment gagner lorsque les éléments semblent s’acharner contre vous ? Certes les Bayonnais ont fait montre d’indiscipline dans les rucks. Bien sûr, la défense a parfois oublier d’avancer sur le porteur de balle. Évidemment, les Wasps méritent leur victoire, incontestablement. Mais pourquoi diable a-t-il fallu qu’ils jouent presque à 16 en deuxième période ? Alors que l’on tire à boulet rouge cette semaine sur les arbitres français, force est de constater que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. Car les décisions de monsieur Phillips ont souvent pu paraitre incohérente au staff bayonnais ce samedi soir : alors que Martin Bustos-Moyano était prié de rejoindre le banc 10 minutes pour une faute au sol dans ses cinq mètres (62e, carton jaune), les joueurs anglais pouvaient (presque) tout se permettre dans les zones de ruck. Devant tant de "bizarreries", le public basque se mettait même à scander le nom de l’arbitre ! Un comble.

Réalisme anglais, Bayonne ne concrétise pas

Pourtant, les choses avaient bien débuté pour les Basques. Après un quart d’heure de mise en route des deux côtés (2 pénalités de chaque côté, 6-6 à la 14e minute), Bayonne commençait à donner des signes de domination notamment en mêlée, grâce à une bonne performance du pilier Aretz Iguiniz. Les Wasps ne parvenaient pas à prendre le jeu à leur compte, et ce sont au contraire les Basques, grâce à un bon Joe Rokocoko, qui étaient à deux doigts d’inscrire le premier essai de la partie (32e), après une longue séquence. Un manque de concrétisation au score, qui allait faire le jeu des Anglais. Juste avant la sirène, l’arrière Davis profitait d’un contre d’école pour faire passer les siens en tête à la pause (14-6, score à la mi-temps).

La deuxième mi-temps n’allait être qu’un long calvaire pour Bayonne, malgré le bel essai du capitaine Mark Chisholm (52ème, 13-14). Ce retour à un petit point des Wasps laissait augurer le meilleur pour l’Aviron, qui poussait et dominait dans le jeu. Mais voilà, dominer n’est pas marquer. Et les Anglais se chargeaient de donner la leçon, en punissant les Bayonnais de deux nouveaux essais : Launchbury tout d’abord après un maul à cinq mètres (63e, 21-13), puis Varndell en bout de ligne, après une prise d’intervalle limpide du demi de mêlée Simpson (72e, 26-13 score final). Un essai entaché d’une dernière passe en-avant, qui achevait de dégouter le banc basque. Bayonne poussait dans les dernières minutes, mais sans pouvoir bénéficier des évidentes fautes anglaises. La chance était passée.

Une défaite rageante pour Bayonne, qui est tombé ce samedi les armes à la main, mais s’est heurté à la dur réalité de l’Europe : il faut marquer les points quand ils se présentent. Une règle que n’ont pas manqué d’appliquer les Wasps, qui iront donc en quart de finale. Les Bayonnais vont devoir désormais se reconcentrer sur le maintien. Pas simple, donc…

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