Castres a retrouvé son sourire et sa force de caractère

En dominant largement le Racing 92 à Pierre-Antoine (34-8) dimanche dernier, le Castres olympique a retrouvé le sourire. Un succès bonifié qui fait du bien à la tête mais pas seulement, Castres s'est également offert un peu d'air au classement. Le groupe tarnais a montré qu'il avait du caractère et de la ressource sur ce match. Dans une position délicate en championnat avant le début de la rencontre, les joueurs castrais n'ont pourtant pas joué petit bras pour réaliser cette performance, allant même en touche juste avant la mi-temps sur une pénalité pour tenter de marquer un essai au lieu de prendre les points.

Urios: "Soit on joue petit ou on montre qu'on est capable d'être une grande équipe"

Un choix malheureux au final qui n'a pas eu les effets espérés mais qui a plu à Christophe Urios. Ils ont eu raison. A un moment donné, il faut assumer ce que l'on veut. On était dominateur devant. C'était important d'aller en touche. C'était le bon moment. Il fallait le faire. C'est ce que j'ai dit aux joueurs à la mi-temps. Pendant la pause, on ne doit pas se demander pourquoi on n'a pas pris les points. On ne doit pas avoir ce genre de raisonnement.

Si quelqu'un fait un choix, on va tous dans le même sens. C'est cela que je veux voir de mon équipe. C'est facile de dire après coup qu'il était préférable de prendre les trois points. Cela ne m'intéresse pas. Ce sont des raisonnements de petits esprits. Ce qui est important, c'est d'aller tous ensemble dans le même choix. Et après, on assume ensemble. Il faut savoir ce que l'on veut. Soit on joue petit ou on montre qu'on est capable d'être une grande équipe, a poursuivi le manager du Castres olympique.

Urios: "Du moment que les joueurs assument leurs responsabilités, je les défendrai toujours"

C'est comme cela que j'aime mes joueurs. Du moment que les joueurs assument leurs responsabilités, je les défendrai toujours. Quand ils n'assument pas leurs responsabilités, cela me fait mal au ventre pour les gens qui sont au stade. Cela n'est pas acceptable. Quand ils se battent, quand ils font des mauvais choix, je les défendrai toujours. Le rugby est aussi une affaire de choix. Ils sont parfois bons mais parfois pas bons. C'est le sport.

Une prise en main individuelle et collective de la part des joueurs tarnais qui incite à l'optimisme pour l'avenir. La défaite contre Grenoble n'était visiblement qu'un accident et il faudra bien compter sur le CO pour une possible place dans les six en fin de saison. Le tout est désormais de garder cet état d'esprit retrouvé lors des prochaines échéances. A commencer par les deux rencontres de Challenge Cup face à Pau au stade du Hameau et contre les Gallois de Newport à Pierre-Antoine. Une petite parenthèse européenne de deux semaines moins prestigieuse que son ainée qui devrait permettre une large revue d'effectif pour donner du temps de jeu à tout le monde. Reste à voir si le niveau restera le même mais les joueurs veulent se qualifier pour les quarts, prévient Urios. Un souhait qu'il faudra donc assumer par des actes...